Paul Atanga Nji 

À deux jours du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, le ministre de l'Administration territoriale a animé une conférence de presse ce vendredi dans la capitale camerounaise. Durant cette intervention, il a adopté un ton provocateur, laissant entendre implicitement que les forces d'opposition auraient peu de chances de l'emporter.

Le responsable gouvernemental a fermement averti contre toute tentative de perturbation du processus électoral. Il a assuré que les autorités veilleront au strict respect de la légalité et au maintien de la sécurité sur l'ensemble du territoire national.

Plus de huit millions de citoyens sont appelés aux urnes ce dimanche pour désigner le chef de l'État. À l'approche de la clôture de la campagne, Paul Atanga Nji a réaffirmé la détermination des autorités à créer un climat sécurisé propice à un vote serein.

Le ministre a appelé l'ensemble des candidats à adopter une conduite exemplaire, rappelant qu'aucun d'entre eux ne bénéficie d'immunité face aux règles établies. Il les a encouragés à emprunter les canaux juridiques appropriés pour toute contestation post-électorale, précisant que les autorités sanctionneront rigoureusement tout manquement avant, pendant et après le vote.

Le responsable ministériel a également mis en garde contre les initiatives de surveillance parallèle du scrutin. Il a souligné que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer officiellement les résultats. Toute annonce non autorisée exposera ses auteurs à des sanctions légales.

Déclarations controversées sur l'opposition

Lors de la séance de questions-réponses, le ministre s'est défendu d'avoir visé un candidat spécifique, affirmant avoir parlé en termes généraux d'un éventuel candidat qui pourrait se retirer dans sa localité et annoncer sa victoire.

Sans nommer directement un concurrent, il a fait allusion à un candidat ayant annoncé vouloir conclure sa campagne dans sa région d'origine avant de revendiquer prématurément la victoire. Le ministre l'a averti des conséquences de tels actes, évoquant des précédents où des opposants avaient subi des répercussions sévères en 2018.

Il a poursuivi en affirmant ne pas avoir la prérogative de prédire le vainqueur, tout en suggérant disposer d'informations détaillées sur la géographie des campagnes menées. Dans une formule provocatrice, il a déclaré ne pas être l'auteur d'une citation controversée sur la qualité de l'opposition camerounaise, sans pour autant la démentir.

Selon cette citation, le Cameroun aurait l’opposition la plus bête d’Afrique.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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