Cameroun : Le gouvernement rappelle le cadre légal après l'annonce prématurée de la victoire de Tchiroma
René Emmanuel Sadi, ministre de la communication (ph)
Quatre jours après le scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, le ministre de la Communication a publié un communiqué pour recadrer les déclarations prématurées de résultats électoraux qui ont circulé dans l'espace public et sur les réseaux sociaux.
Dans ce communiqué de René Emmanuel Sadi, le gouvernement exprime sa préoccupation face à l'empressement de certains acteurs politiques, citoyens et médias, tant conventionnels que sur les réseaux sociaux, à proclamer des résultats avant la fin du processus officiel de dépouillement.
Le document souligne notamment qu'un des candidats s'est autoproclamé vainqueur via les réseaux sociaux, une démarche qualifiée de contraire aux textes en vigueur.
Cadre légal du processus électoral
Le communiqué rappelle que le déroulement des processus électoraux au Cameroun est encadré par plusieurs textes juridiques, notamment : La loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant code électoral ; la loi N°2012/017 du 21 décembre 2012 et la loi N°2019/005 du 25 avril 2019.
Selon l'article 137 du Code Électoral, c'est le Conseil Constitutionnel qui arrête et proclame les résultats de l'élection présidentielle dans un délai maximum de quinze jours à compter de la date de clôture du scrutin.
Processus en plusieurs étapes
Le gouvernement détaille le processus légal de remontée des résultats : Les commissions locales de chaque bureau de vote disposent de 48 heures pour transmettre un procès-verbal à la Commission départementale de supervision. Les Commissions départementales transmettent leurs travaux à la Commission nationale de recensement général des votes dans un délai de 72 heures. La Commission nationale dispose de cinq jours pour procéder au décompte général des votes
Cette commission transmet son rapport au Conseil Constitutionnel, qui dispose d'un délai maximum de cinq jours pour proclamer les résultats
Le document précise qu'à chacune de ces étapes, les candidats sont dûment représentés, conformément à la loi.
Appel au respect de la légalité
Le ministre de la Communication qualifie toute démarche contraire au respect de ce processus d'« atteinte grave à la réglementation en vigueur au Cameroun, avec toutes les conséquences de droit qui s'ensuivent ».
Le gouvernement lance un appel solennel au sens civique et patriotique des acteurs politiques, de la société civile et des professionnels des médias, y compris ceux intervenant sur les réseaux sociaux, pour le strict respect du code électoral.
Enfin, le communiqué invite l'ensemble des Camerounaises et Camerounais à faire preuve de maturité, de responsabilité et de sérénité dans l'attente de la publication officielle des résultats par le Conseil Constitutionnel, seule institution habilitée à le faire.
Ce rappel à l'ordre intervient dans un contexte où la prolifération des réseaux sociaux facilite la diffusion rapide d'informations non vérifiées, susceptibles de créer des tensions dans le pays.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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Pal Biya a été proprement battu par Issa Bakary par au moins 72% des votes. Point. Comment allez-vous nous expliquer que Biya a remporté son 8e mandat avec un score a la soviet? Prenez-vous les camerounais pour des attardés mentaux? Même un mouton aurait battu Paul Biya a cette élection.
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