Zouhaira (Ph)

Une jeune enseignante de la trentaine, identifiée comme Zouhaira, a perdu la vie le mardi 21 octobre 2025 à Garoua, dans un contexte de tensions post-électorales. Les circonstances exactes de son décès font l'objet de versions contradictoires.

Selon le témoignage du père de la victime recueilli par la chaîne de télévision privée Equinoxe, sa fille aurait été tuée dans son quartier, loin des lieux de manifestations. Le parent décrit l'assaillant comme un homme en civil portant un gilet pare-balles, armé d'une kalachnikov et d'un revolver. La victime aurait reçu une balle au bras avant de succomber.

Accusations opposées

Sur les réseaux sociaux, certains messages accusent les forces de l'ordre d'être responsables de ce décès. D'autres sources contestent fermement cette version, affirmant qu'il s'agirait d'un « acte téléguidé » visant à attiser les tensions dans la ville et à incriminer les forces de l’ordre. Le parent de la victime souligne que l'assaillant n'était pas en uniforme militaire, policier ou de gendarmerie.

Toujours selon ce membre de la famille, la victime ne se trouvait pas au lieu de la manifestation. Il affirme qu’elle était dans le quartier à quelques mètres du domicile.

Des allégations circulent également selon lesquelles ces incidents s'inscriraient dans un contexte d'émeutes organisées, avec des arrestations signalées à Yaoundé et Douala de personnes manipulées et en possession de sommes d'argent importantes. Les autorités n'ont pas encore communiqué officiellement sur les circonstances exactes de ce décès, pour établir les faits avec certitude.

Ce drame survient dans un climat de tensions politiques au Cameroun, suite à la proclamation des résultats de l'élection présidentielle. Plusieurs villes du pays connaissent des manifestations depuis quelques jours.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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