À quelques heures du scrutin présidentiel du 25 octobre, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) continue de susciter l’admiration des missions d’observation électorale présentes en Côte d’Ivoire. 

Après la CEDEAO, le Conseil de l’Entente, l’OIF et le RESAO, c’était au tour du Réseau des Compétences Électorales Francophones (RECEF) et de l’Association des Autorités Électorales Africaines (AAEA) d’échanger, jeudi 23 octobre, avec l’institution de régulation des médias audiovisuels.

La rencontre, tenue au siège de la HACA à Cocody Angré 7e tranche, avait pour objectif de s’informer sur les dispositifs mis en place afin d’assurer l’égalité d’accès des cinq candidats en lice aux médias audiovisuels, tant publics que privés, pendant la campagne électorale.

Conduites respectivement par Mme Akua Buabema Ofori-Boateng, commissaire à la Commission électorale du Ghana, pour l’AAEA, et Mme Sabine Ndoute Tandos, vice-présidente de l’Autorité nationale des élections de Centrafrique, pour le RECEF, les deux délégations ont salué la rigueur et la transparence du système ivoirien.

Le président de la HACA, Maître René Bourgoin, a détaillé les mesures adoptées pour garantir l’égalité entre les candidats.

Un tirage au sort a permis de déterminer l’ordre de passage des candidats dans les médias audiovisuels de service public. Chacun a bénéficié de 5 minutes pour un message enregistré « prêt à diffuser » (PAD) ; d’une participation à l’émission “Face aux électeurs” d’une durée de 90 minutes, coanimée par trois journalistes, dont l’un choisi par le candidat ; et de 3 minutes d'antenne au journal télévisé.

Au-delà des médias publics, la HACA a également encouragé les médias privés commerciaux à appliquer ces mêmes principes d’égalité dans leur couverture de la campagne.

Abordant la question de la désinformation sur les réseaux sociaux, Maître Bourgoin a reconnu qu’il s’agit d’un défi mondial pour les régulateurs. Il a toutefois souligné les initiatives francophones et africaines en cours, visant à limiter la propagation des fausses informations.

Selon lui, ces efforts ont déjà permis une réduction notable des fake news dans l’espace médiatique ivoirien.

À l’issue de la séance de travail, les représentants du RECEF et de l’AAEA ont exprimé leur admiration pour le professionnalisme et la transparence dont fait preuve la HACA dans l’organisation médiatique de la campagne présidentielle.

Les deux délégations ont même manifesté leur volonté de s’inspirer du modèle ivoirien pour renforcer leurs propres dispositifs électoraux.

En se positionnant comme un acteur clé du pluralisme médiatique et de la transparence électorale, la HACA réaffirme son rôle essentiel dans la consolidation de la démocratie en Côte d’Ivoire, à la veille d’un rendez-vous électoral décisif pour le pays.

Wassimagnon