Sonko

Des dizaines de milliers de militants du parti Pastef ont assisté, samedi 7 novembre, à un vaste meeting tenu à Dakar, au moment où le gouvernement tente de redresser une économie en difficulté.

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a réuni des dizaines de milliers de partisans à Dakar, samedi, lors d’un meeting du Pastef destiné à remobiliser sa base et à marquer la rupture avec l’ancien régime.

La foule sur le parking du stade Senghor samedi à Dakar

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L’événement a pris des allures de démonstration de force politique, sur fond de critiques virulentes contre l’ex-président Macky Sall et son parti, l’APR.

Alors que le Sénégal traverse une période économique et sociale critique, devant une foule enthousiaste, le Premier ministre Ousmane Sonko a de nouveau attaqué l’ancien président Macky Sall et son parti, l’Alliance pour la République (APR), qu’il tient pour responsable de la « dette cachée » révélée ces derniers mois.

« L’an dernier, lorsque j’ai évoqué la dette cachée, on a voulu faire croire que c’était un leurre. Aujourd’hui, la Cour des comptes et le FMI confirment son existence. Ceux qui continuent à la nier doivent répondre devant la justice », a-t-il martelé, parlant d’une « haute trahison d’État ».

Ousmane Sonko a également appelé à la dissolution pure et simple de l’APR, qu’il a qualifiée de « parti criminel » ayant, selon lui, ruiné le pays et sa crédibilité .

Ce rassemblement, baptisé “Tera meeting”, s’inscrit dans une série d’initiatives de remobilisation du Pastef, au pouvoir depuis plusieurs mois, dans un contexte de fortes attentes sociales et économiques.

Notons le, le Sénégal est confronté à une crise financière majeure après la révélation, par une enquête de la Cour des comptes du Sénégal et confirmée par la Fonds monétaire international (FMI), d’une dette publique « cachée » estimée à environ 7 milliards de dollars (soit près de 4 250 milliards de francs CFA) pour la période 2019-2024.

Selon la Cour des comptes, l’encours réel de la dette a atteint 99,67 % du produit intérieur brut (PIB) à fin 2023, contre un taux officiel annoncé sous l’ancien régime de l’Macky Sall évalué à un peu plus de 70 % du PIB.