Damana Pickass et son avocate Me Séripka (Ph KOACI)

Me Roselyne Aka-Sérikpa, avocate de Damana Adia Pickass, s’est exprimée sur les circonstances de l’interpellation et la situation judiciaire de son client, arrêté le 4 novembre 2025 à Bingerville. Selon la robe noire, le cadre du PPA-CI a été appréhendé alors qu’il se trouvait chez des amis, sans brutalité physique, mais dans des conditions qu’elle qualifie de « surprenantes ».

Elle a affirmé que son audition avait débuté à la DST avant même son arrivée, sans assistance d’avocat, ce qui l’a conduite à demander immédiatement l’annulation du procès-verbal du 4 novembre, demande faite dans le respect des procédures pénales, assure-t-elle.

Damana Pickass a été ensuite présenté devant la juridiction d’instruction qui l’a inculpé pour deux dossiers distincts, en lien avec des faits à Yopougon début août et une marche survenue en octobre dernier.

Deux mandats de dépôt ont été décernés contre lui. L’avocate dit avoir également obtenu une expertise médicale contradictoire pour s’assurer de son état de santé et indique que son client n’a signalé ni violences ni traitements dégradants lors de son arrestation ou durant sa garde à vue.

Cependant, Me Aka-Sérikpa s’inquiète désormais d’un manque de transparence quant au lieu exact de détention de Damana Pickass, des rumeurs évoquant un transfert au camp pénal de Bouaké, ce qu’elle affirme ne pas pouvoir confirmer officiellement à ce stade.

Elle appelle le parquet et la juridiction d’instruction à clarifier urgemment cet aspect, jugeant inconcevable qu’elle ne puisse savoir où se trouve son client placé en détention préventive.

Enfin, Me Séripka assure néanmoins aux proches, à sa famille et à l'entourage politique de Damana Pickass que la défense suivra scrupuleusement la procédure jusqu’à son aboutissement, dans le strict respect du droit.

Jean Chrésus, Abidjan