Gabon : Ouverture du procès de Sylvia et Noureddin Bongo à Libreville
Noureddin et Sylvia Bongo
Le procès très attendu de Sylvia Bongo Ondimba et de son fils aîné Noureddin Bongo Valentin s’est ouvert ce lundi 10 novembre à Libreville, marquant une nouvelle étape dans l’après-Bongo.
L’ancienne Première dame et son fils, tous deux absents à l’audience, sont jugés aux côtés de onze anciens hauts responsables de la présidence pour douze chefs d’inculpation, dont corruption, blanchiment de capitaux, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs.
Selon le parquet de Libreville, les prévenus sont accusés d’avoir orchestré, entre 2018 et 2023, un vaste système de détournement de fonds au sommet de l’État gabonais, impliquant des circuits financiers opaques à l’étranger et des contrats publics fictifs.
Ni Sylvia Bongo ni son fils Noureddin n’ont comparu à l’ouverture du procès, étant à Londres où ils ont trouvé refuge.
Renversé le 30 août 2023 par un coup d’État militaire conduit par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, l’ancien président Ali Bongo Ondimba n’est pas poursuivi dans cette affaire.
Mais c’est bien son entourage immédiat qui se retrouve aujourd’hui au banc des accusés, dans un procès perçu par beaucoup comme un symbole de la rupture entre le nouveau pouvoir et l’ancien régime.
Onze autres personnalités proches du clan Bongo comparaissent, parmi lesquelles d’anciens directeurs de cabinet, des responsables de la présidence et des conseillers financiers.
Plusieurs d’entre eux auraient reconnu leur rôle dans des transferts de fonds vers des comptes bancaires à l’étranger, selon des documents versés au dossier.
Ce procès, prévu pour durer plusieurs semaines, devrait lever le voile sur le système de gestion des finances publiques sous l’ancien régime.
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