Sierra Leone-Ghana : Accra interpellée suite à la mésaventure d'une dame expulsée des Etats-Unis vers le Ghana, puis rapatriée à Freetown
La dame au sol (ph)
Le Haut-Commissaire, équivalent d’ambassadeur, de la Sierra Leone au Ghana, Mohamed Hassan Kaisamba, a réagi suite à l'incident concernant Mme Rabiatu Mariama Kuyateh, une sierra-léonaise expulsée des États-Unis vers le Ghana, puis rapatriée à Freetown le mercredi 12 novembre 2025.
Dans un communiqué daté du 13 novembre 2025, le Haut-Commissariat a qualifié l'incident de « profondément préoccupant » et a insisté sur la nécessité d'éclaircissements, de transparence et de mesures préventives.
Mme Kuyateh, expulsée des États-Unis vers le Ghana, a été détenue à Accra avant d'être renvoyée en Sierra Leone le mercredi 12 novembre. La vidéo, qui s'est rapidement propagée en ligne, a suscité l'indignation parmi les Sierra-Léonais au Ghana et en Sierra Leone, soulevant de sérieuses questions sur les conditions de son traitement et les raisons de son rapatriement sans assistance consulaire.
Réaction de la Sierra Leone
Le communiqué a déclaré qu’après avoir confirmé l'identité de la dame et l'authenticité de la vidéo, le diplomate sierra léonais a entamé des discussions diplomatiques de haut niveau avec le gouvernement ghanéen et a insisté sur la nécessité d'obtenir des garanties concernant la sécurité de Mme Kuyateh, une enquête immédiate sur la conduite des agents impliqués dans l’affaire et un réexamen de la procédure d'expulsion.
Le diplomate sierra léonais a déclaré avoir « fait part de notre vive inquiétude au ministre des Affaires étrangères du Ghana, au ministre de l'Intérieur et à la haute direction du Service d'immigration du Ghana ».
En retour, il a révélé que le ministre ghanéen de l'Intérieur a informé les autorités sierra-léonaises qu'une enquête interne a été ouverte au sein du Service d'immigration.
Le Haut-Commissariat de la Sierra Leone au Ghana renouvelé son engagement à protéger les droits et la dignité des ressortissants sierra-léonais à l'étranger et assure la communauté ghanéenne que cette affaire sera suivie pour être bien traitée.
Retour sur faits à Accra
Un incident confus a éclaté le mardi 11 novembre 2025 à l'hôtel Vicsem d'Ogbojo, une banlieue à Accra, lorsque des agents du Service d'immigration du Ghana (GIS) ont tenté d'expulser de force un groupe de personnes récemment rapatriées des États-Unis.
Selon une supposition, les personnes expulsées, qui devraient être rapatriées dans leurs pays respectifs, auraient refusé d'obtempérer à l'ordre d'expulsion, ce qui a entraîné l'intervention des agents du GIS. Les raisons exactes de l’expulsion forcée de l’hôtel restent floues, bien qu'il semble que les agents aient agi sur ordre pour transférer les personnes expulsées vers un autre lieu.
En attendant une enquête pour clarifier les faits, l’avocat ghanéen et militant Oliver Barker-Vormawor a critiqué le traitement réservé par le gouvernement ghanéen aux personnes expulsées des États-Unis, qualifiant la procédure d’« inhumaine » et de violation des lois ghanéennes et transfrontalières.
Cet incident survient peu après la signature, par le gouvernement ghanéen, d'un accord avec les États-Unis visant à accueillir les ressortissants ouest-africains expulsés.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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