Côte d'Ivoire : Cour d'Appel de Korhogo, 155 procédures relatives aux faits de « viol » enregistrées au cours de l'année judiciaire 2024-2025
La rentrée Judicaire mardi à Korhogo (DR)
Le viol, un fait de société, un fléau qui prend de l’ampleur dans les régions du Poro, de la Bagoué et du Denguelé dans le nord du pays.
C’est la révélation faite le mardi 18 novembre 2025, par le Procureur Général, Souleymane Koné, lors de l’audience solennelle de rentrée judiciaire 2025-2026 de la Cour d’Appel de Korhogo, marquant le début des activités de la juridiction placée cette année sous le sceau de la « rigueur et de l’excellence. »
Sur les 155 procédures relatives aux faits de « viol » enregistrées au cours de l’année judiciaire précédente, par les différents cabinets d’instruction, l’on note 48 cas pour le Tribunal de Première Instance (TPI) de Korhogo, 15 pour le TPI d’Odienné et 92 pour celui de Boundiali.
« Le viol est un acte de pénétration sexuelle commis sur autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise », selon le dictionnaire, a expliqué le Procureur , ajoutant quant à l’article 403 du Code Pénal, il définit le viol comme : « tout acte de pénétration vaginale, anale, buccale ou de quelque nature qu’il soit , a but sexuel, imposé à autrui sans son consentement , en usant d’une partie du corps humain ou d’un objet , par violence, menace, contrainte ou surprise. »
Le Procureur Général a indiqué que le Code Pénal , en ses articles 403 et 404, punit les auteurs de viol, de tentative de viol ou de complicité desdits faits à une peine d’emprisonnement d’au moins cinq (05) ans, avec possibilités de prononcer vingt (20) ans où à vie, suivant que des circonstances concourent à aggraver sa commission.
Il a, par ailleurs invité les autorités administratives, traditionnelles et coutumières les populations sur le danger que représente le « viol ».
Les réalités sociologiques des populations, les effets néfastes de la crise militaro-politique de 2002, et l’orpaillage clandestin sont les causes majeures de la montée de ce phénomène.
Enfin, l’on note que pour l’année judiciaire 2024-2025, ce sont 488 affaires, toutes matières confondues, qui ont été jugées sur 540 reçues, soit un taux de traitement de 90,37%.
Donatien Kautcha, Abidjan
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