Bruno Koné au côté d'Adama Coulibaly ce jeudi à Abidan

Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, Bruno Nabagné Koné, a présenté le 20 novembre 2026, devant la Commission des Affaires économiques et financières (Caef) de l’Assemblée nationale, un budget inédit de 123,2 milliards F CFA pour l’année 2026. Un montant record, largement salué par les députés, qui marque un tournant dans la politique nationale de développement urbain et d’accès au logement.

Pour la première fois, le ministère obtient un niveau de financement aussi élevé. Le budget se décline comme suit, dépenses de personnel : 6,3 milliards F CFA, biens et services : 12,4 milliards F CFA, transferts : 5,7 milliards F CFA et investissements : 98,7 milliards F CFA (80 % du budget total)

Cette structure budgétaire témoigne d’une volonté claire : placer l’investissement au cœur de la transformation urbaine, en cohérence avec les priorités du gouvernement et du Plan national de développement (PND). À lui seul, le Programme Logement et Cadre de Vie absorbe 70 % de ces investissements, preuve de l’importance accordée à l’amélioration des conditions de vie des ménages.

Le ministère entend poursuivre l’indemnisation des territoires villageois et intensifier les opérations de régularisation des lotissements. Les instruments de planification urbaine seront renforcés progressivement, tandis que le projet d’adressage — essentiel pour l’organisation et la modernisation des villes — continuera à se déployer à Abidjan comme dans les zones rurales.

Bruno Nabagné Koné a également annoncé un contrôle plus rigoureux des constructions, notamment dans les zones les plus sensibles aux désordres urbains. Cette stratégie vise à mieux encadrer la croissance des villes et à limiter les risques liés aux installations anarchiques.

Les grands chantiers de construction seront maintenus et intensifiés, avec une priorité. Il s'agit de l’opérationnalisation complète du Fonds de Garantie pour le Logement Social, essentiel pour soutenir les ménages à faible revenu, de l’aménagement accéléré des parcelles dédiées au logement social et économique et de l'’achèvement des Voiries et Réseaux Divers (VRD) sur tous les sites du programme 2026, notamment grâce à la mobilisation de financements extérieurs.

Le ministère vise également à faciliter l’accès des ménages à un logement décent à travers la promotion de nouvelles formules telles que la location-vente et la location simple, deux dispositifs destinés à rendre le logement plus abordable.

Dans son intervention, le ministre a rappelé que la Côte d’Ivoire fait face à une urbanisation galopante, qui ne cessera de s’amplifier dans les prochaines années. Cette dynamique entraîne des besoins croissants en assainissement, transport, équipements publics et logements.

Pour lui, la réponse à ces défis commence par une planification urbaine solide et cohérente, soutenue par un investissement public massif. Il a salué l’augmentation substantielle du budget alloué à son ministère et remercié le ministère de l’Économie et des Finances pour avoir « entendu le besoin urgent de nos populations de vivre mieux dans leurs communes, leurs cités et leurs villes ».

En conclusion, Bruno Nabagné Koné a réaffirmé la responsabilité de son ministère : « Nos populations doivent être mieux traitées et vivre dans un cadre de vie plus harmonieux, plus agréable et plus efficace économiquement. Nos villes doivent leur permettre de se déplacer plus facilement pour travailler, de produire plus aisément et de contribuer pleinement à l’économie nationale. »

Pour le ministre, améliorer le cadre de vie est un levier majeur de développement économique. D’où la nécessité, selon lui, d’engager un véritable changement dans la manière de concevoir et de développer les villes ivoiriennes, en adoptant des approches cohérentes et en mobilisant les ressources nécessaires.

Wassimagnon