Côte d'Ivoire : Deux femmes jugées pour trafic de cocaïne à l'aéroport de Félix Houphouët-Boigny
Le 20 novembre 2025, le pôle pénal économique et financier de la Côte d'Ivoire a connu une journée particulièrement dense, avec une longue série de dossiers inscrits au rôle. Parmi eux, un cas a particulièrement attiré l'attention du public et des observateurs : celui de deux femmes originaires de Guiberoua, mises en cause dans une affaire de trafic de drogue.
Les deux prévenues, une aide-soignante et une restauratrice, comparaissaient devant la présidente du tribunal, après avoir été arrêtées à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny. C’est là que les autorités ont intercepté 1,48 kg de cocaïne soigneusement dissimulée dans la valise de l’aide-soignante. Cette découverte a lancé une enquête qui a révélé que les deux femmes étaient impliquées, mais elles ont insisté en affirmant qu'elles ne faisaient qu'exécuter des instructions venant d'un réseau criminel beaucoup plus vaste, dont elles ignoraient les véritables intentions.
Les deux accusées ont présenté des versions similaires de leur implication, se décrivant comme des "bâtons de transmission" d'une organisation qu'elles ne comprenaient pas entièrement. Malgré ces déclarations, le procureur n’a pas fait de concessions : il a requis une peine de cinq ans de prison ferme et une amende de 10 millions de francs CFA pour chacune des prévenues, soulignant la gravité des faits qui leur étaient reprochés.
De son côté, l’État ivoirien, en tant que partie civile, a opté pour une demande symbolique d'un franc, choisissant ainsi de marquer sa détermination à lutter contre le trafic de stupéfiants plutôt que de chercher à obtenir une réparation financière.
Le verdict de cette audience est désormais attendu. La situation met en lumière la recrudescence du trafic de drogue en Côte d'Ivoire et la vulnérabilité de certaines jeunes femmes, qui, par manque d'information ou sous pression, peuvent être facilement entraînées dans des activités criminelles. Le cas de ces deux femmes interroge sur les méthodes utilisées par les réseaux de narcotrafic pour recruter des mules et sur l'ampleur de ce fléau qui touche une société parfois trop démunie face à ce type de dangers.
Jean Chresus, Abidjan
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