Côte d'Ivoire : Escroquerie spirituelle, un faux exorciste arrêté après avoir soutiré près d'un million de FCFA
Les mis en cause (Ph Koaci)
Dans un contexte où la confiance et la foi des individus sont souvent mises à rude épreuve, certains malintentionnés n’hésitent pas à exploiter les croyances religieuses pour manipuler et tromper leurs victimes. Récemment, une affaire d’escroquerie spirituelle a été dévoilée, mettant en lumière les agissements d’un homme qui a abusé de la confiance d’une femme en se faisant passer pour un exorciste.
A.M.B., une femme croyante et dévouée, cherchait désespérément un moyen d'aider sa mère à retrouver la santé. Dans sa quête de soutien spirituel, elle entre en contact avec un homme qui se présente comme un exorciste capable d’apporter la délivrance. Ce dernier, en usurpant une identité religieuse, lui fait croire que des prières spécifiques et l’usage d’objets sacrés étaient essentiels pour résoudre son problème. Profitant de la confiance qu’il réussit à instaurer, il commence à lui demander de l’argent, justifiant chaque somme par des « rites » à accomplir pour la guérison de sa mère.
Au fur et à mesure de cette manipulation, la victime se trouve contrainte de remettre la somme de 946 000 FCFA pour répondre aux exigences du soi-disant exorciste. C’est seulement après avoir pris conscience de l’ampleur de l’arnaque que la victime décide de signaler les faits aux autorités compétentes.
La Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC), un centre de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI), s’est immédiatement saisie de l’affaire. Après une enquête approfondie, les autorités ont pu identifier l’auteur de la supercherie, G.H.A.B., et procéder à son arrestation. Lors de son interrogatoire, l’individu a reconnu les faits et a été présenté au parquet, accusé d’usurpation d’identité et d’escroquerie.
Cette affaire rappelle la vulnérabilité des individus face à des manipulations habiles exploitant leurs croyances et émotions les plus profondes. G.H.A.B. sera désormais jugé conformément aux dispositions de la loi n°2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité, qui réprime sévèrement ce type de délit.
Jean Chresus, Abidjan
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