Ghana : Le ministre Ablakwa dévoile les raisons de l'accueil des expulsés ouest des Etats-Unis
Samuel Okudzeto Ablakwa, le ministre des Affaires étrangères (ph)
Le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, a dévoile que le Ghana n'a sollicité aucune aide financière ou matérielle auprès des États-Unis concernant sa décision d'accueillir les ressortissants oust africains expulsés.
Intervenant au Parlement à Accra le 19 novembre 2025, lors des questions relatives à la politique d'immigration américaine envers le Ghana, le ministre Ablakwa a clarifié que le Ghana a accepté d'accueillir ces ressortissants ouest-africains pour des raisons purement humanitaires et panafricaines.
Le ministre Ablakwa a apporté cette clarification en réponse à une question de Samuel Abu Jinapor, membre éminent de la Commission des affaires étrangères, qui a souhaité savoir ce que le Ghana a obtenu du protocole d'accord avec les États-Unis et quelles évaluations ont été menées pour s'assurer que les personnes expulsées ne représentent aucune menace pour le pays.
Justificatifs
Comme justificatifs de l’initiative prise par le Ghana, le chef de la diplomatie a déclaré que « Nous sommes panafricanistes et il s'agit de nos compatriotes ouest-africains en détresse, détenus et traités avec mépris et sans dignité. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés ».
Sur la base des considérations humanitaires et panafricaines, le ministre a souligné qu’en vertu des protocoles de la CEDEAO, les ressortissants ouest africains n'ont pas besoin de visa pour voyager et, dans un esprit d'intégration régionale, ils peuvent entrer au Ghana sans visa et y séjourner pendant au moins 90 jours. Il a réaffirmé que l’accueil des personnes expulsées ne compromet pas la souveraineté nationale et s’inscrit dans le cadre des engagements humanitaires de longue date du pays dans la sous-région.
Des exemples
Le ministre Ablakwa a rappelé que le Ghana a une longue tradition d'accueil de réfugiés pour des raisons humanitaires. Il a cité l'exemple de l'accueil, au fil des ans, de réfugiés originaires du Libéria, de Sierra Leone, du Liban, de Côte d'Ivoire et d'autres pays, ainsi que des cas particuliers comme celui des deux anciens détenus de Guantanamo réinstallés au Ghana en vertu d'un accord international.
Pour tous ces cas, il a assuré le gouvernement a toujours mis en œuvre des contrôles de sécurité rigoureux, une coordination interministérielle étroite et un suivi continu afin de garantir la sécurité du pays.
Le Ghana a jusqu'ici accueilli 54 personnes expulsées, 14 dans un premier temps et 40 autres par la suite, après s'être proposé comme pays d'accueil temporaire.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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