Côte d'Ivoire : Violences Basées sur le Genre, 9600 cas enregistrés en 2024, le gouvernement renforce le dispositif de lutte et met l'accent sur les agressions en ligne
La commune de Koumassi a accueilli, ce mardi 25 novembre 2025, le lancement officiel de la 35e édition des 16 Jours d’Activisme contre les Violences Basées sur le Genre, une campagne annuelle devenue un rendez-vous incontournable de sensibilisation.
Placée sous le thème : « Tous unis contre les violences numériques et les féminicides : prévenir, protéger, dénoncer », cette édition met l’accent sur des formes de violences en expansion, tout particulièrement dans l’espace numérique.
Le message de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nasseneba Touré, a été lu par la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, devant une large assemblée composée de jeunes, d’organisations féminines, de leaders communautaires et de partenaires institutionnels.
Dans son allocution, la ministre a rappelé que les violences faites aux femmes ne relèvent pas du fait divers, mais constituent une violation grave et persistante des droits humains.
Elle a insisté sur deux phénomènes préoccupants, la montée fulgurante des violences numériques : cyberharcèlement, diffusion non consentie d’images intimes, usurpation d’identité, manipulations et menaces en ligne et la recrudescence des féminicides, qui continuent d’endeuiller les familles et d’interpeller les consciences.
Selon les chiffres officiels, plus de 9 600 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés en Côte d’Ivoire en 2024, confirmant l’urgence d’agir.
La ministre a salué l’engagement du ministre-gouverneur Ibrahim Cissé-Bacongo, du maire de Koumassi Narcisse Toussaint-Balley, ainsi que celui des chefs traditionnels et religieux.
Leur implication, a-t-elle souligné, a permis des progrès notables, notamment la réduction de l’excision et du mariage précoce, deux pratiques longtemps enracinées dans certaines communautés.
Le représentant du Système des Nations Unies, Jean François Basse, a rappelé qu'une femme sur trois dans le monde subit, au cours de sa vie, des violences physiques ou sexuelles.
Il a également alerté sur la hausse inquiétante des violences en ligne, qui conduit de nombreuses femmes à se retirer de l’espace public, y compris des débats citoyens et politiques.
Le lancement de cette campagne marque la détermination renouvelée du gouvernement ivoirien à renforcer les mécanismes de prévention, de protection et d’accompagnement des victimes.
La ministre a invité chaque citoyen à jouer pleinement son rôle, à briser la loi du silence et à signaler tout cas de violence en composant le numéro gratuit 1308, disponible 24h/24.
Wassimagnon
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