Sonko et Diomaye

Un débat animé s’est ouvert après le déplacement simultané à l’étranger du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de son Premier ministre, Ousmane Sonko.

 Le chef de l’État participe au Sommet Europe-Afrique à Luanda, tandis que son chef de gouvernement effectue une visite officielle à Abou Dhabi.

Cette double absence, rarissime, soulève de nombreuses interrogations quant à la gestion de l’intérim au sommet de l’État.

Alors que le pays traverse une période sensible, tensions financières, insécurité persistante à l’Est, retards dans l’assistance aux sinistrés de l’hivernage, l’absence de communication de la Présidence comme de la Primature a laissé place aux spéculations.

Ni communiqué officiel ni précision protocolaire n’a été fourni pour clarifier qui assure la continuité de l’État, alimentant ainsi la polémique.

La Constitution sénégalaise prévoit que le Premier ministre assure l’intérim du président en cas d’absence.

Toutefois, lorsque ce dernier est lui-même hors du territoire ou indisponible, l’intérim revient au président de l’Assemblée nationale.

Or, dans le contexte actuel, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée, n’exerce aucune fonction exécutive active susceptible de lui permettre de gérer les affaires courantes.

Face à cette situation, l’attention s’est tournée vers la Garde des Sceaux, Yassine Fall, qui avait déjà assuré l’intérim lors des congés du Premier ministre.

Cette absence simultanée du duo exécutif met en lumière les fragilités de la communication gouvernementale, mais aussi les zones d’ombre du protocole institutionnel en matière de suppléance.