Côte d'Ivoire : Condamnation à cinq ans de prison d'une dame de 30 ans pour trafic de stupéfiants à Téhini
Tribunal Bouna
Le tribunal de première instance de Bouna a prononcé, mercredi 26 novembre 2025, une peine de cinq ans de prison ferme contre O. Barakissa, une femme de 30 ans, mère de trois enfants. Cette condamnation fait suite à sa participation à un important trafic de stupéfiants dans la sous-préfecture de Téhini, où elle fournissait des produits hallucinogènes et psychotropes, dont le tramadol, reconnu pour ses effets hautement addictifs.
L'enquête a été lancée à la suite de plusieurs dénonciations anonymes émanant de la population locale, qui avait observé un va-et-vient constant de personnes suspectes devant le domicile de la prévenue à Tchikita. Ce foyer d’approvisionnement s'est rapidement imposé comme un centre névralgique de distribution de substances illicites dans la région. Selon les informations recueillies, O. Barakissa proposait ces substances à des prix dérisoires, facilitant ainsi leur accessibilité pour les toxicomanes de la zone. Les visiteurs affluaient quotidiennement, ce qui a éveillé les soupçons des habitants.
Le procureur de Bouna, informé de la situation, a ordonné une intervention. Le 12 novembre 2025, vers midi, une équipe de la brigade anti-drogue a effectué une perquisition au domicile de la suspecte. Cette opération a permis la saisie d'une quantité importante de médicaments de qualité inférieure, confirmant ainsi la gravité du réseau de distribution.
En dépit de son absence d'explications convaincantes lors de son procès, O. Barakissa a plaidé le « pardon ». Cependant, le tribunal a jugé ses actes d'une extrême gravité, tant pour la sécurité publique que pour la santé des populations locales. La prévenue a donc été reconnue coupable de détention et de cession illégales de stupéfiants.
Outre la peine de prison, une amende de 500 000 FCFA a été prononcée contre elle. De plus, une interdiction de séjour de cinq ans en Côte d'Ivoire a été imposée après sa libération, scellant ainsi l'arrêt de cette entreprise clandestine.
Sous le poids de la sentence, O. Barakissa a quitté la salle d'audience en larmes, marquant la fin d'une activité illégale qui a terni la tranquillité d’une communauté toute entière.
Jean Chresus, Abidjan
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