Côte d'Ivoire : Flux de réfugiés au nord, le gouvernement dit avoir pris toutes les dispositions pour assurer aux déplacés des conditions de vie dignes et sécurisées
Alors que près de 80 000 réfugiés avaient été recensés en Côte d’Ivoire au mois de novembre, la question de l’évolution de cette situation a été posée ce mercredi, à l’issue du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a livré une mise à jour détaillée, confirmant que le pays continue de faire face à des arrivées, mais en provenance de zones différentes.
Selon le ministre de la Communication, l’essentiel du flux observé en fin d’année provenait du Burkina Faso, pays en proie à une crise sécuritaire persistante.
Toutefois, la dynamique semble aujourd’hui évoluer.
« L’essentiel des réfugiés dont vous parlez venait du Burkina. Aujourd’hui, même si au Burkina la tendance semble être ralentie, nous commençons à recevoir des réfugiés qui nous viennent du Mali. »
La frontière nord de la Côte d’Ivoire demeure ainsi une zone sensible, marquée par ces mouvements de populations fuyant l’insécurité dans le Sahel.
Fidèle à sa tradition d’hospitalité, la Côte d’Ivoire continue de prendre en charge les populations déplacées, assure le gouvernement.
« La Côte d’Ivoire, dans sa tradition de terre d’accueil, prend toutes les dispositions pour accueillir ces réfugiés et faire en sorte qu’ils puissent vivre dans des conditions décentes. »
Comme lors des premières arrivées de ressortissants burkinabè, les nouveaux arrivants sont d’abord hébergés au sein de familles ivoiriennes, un modèle d’accueil jugé humain et efficace.
Toutefois, si le flux s’intensifie, l’État prévoit d’activer des dispositifs supplémentaires : « En fonction du flux, l’État prendra les dispositions, comme nous l’avons fait dans le nord-est pour ceux qui viennent du Ghana, pour pouvoir recevoir ce flux de réfugiés. »
Le ministre a rappelé le cas des réfugiés en provenance du Ghana, arrivés à la suite d’un conflit foncier. Une intervention diplomatique rapide avait permis une résolution apaisée.
« Pour ceux qui venaient du Ghana à la suite d’un conflit foncier, suite à la visite ici du ministre des Affaires extérieures du Ghana, les choses se sont bien passées, et les réfugiés ghanéens sont retournés dans leur pays. »
Cet épisode est cité comme preuve de la capacité de la Côte d’Ivoire à gérer simultanément les enjeux humanitaires et diplomatiques.
Si la situation venue du Burkina semble se stabiliser, l’arrivée de réfugiés maliens rappelle que la région reste fragile. Le gouvernement se dit prêt à renforcer ses dispositifs si nécessaire, afin de garantir aux populations déplacées des conditions de vie dignes et sécurisées.
Wassimagnon
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