Mali : Après un audit explosif, Bamako rafle 761 milliards FCFA auprès des géants miniers
Assimi Goïta
Le gouvernement malien a annoncé un recouvrement exceptionnel de 761 milliards de francs CFA auprès des sociétés minières, à la suite d’un vaste audit lancé début 2023.
L’annonce a été faite lundi soir par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, lors de la présentation officielle du rapport d’audit au président de la Transition, Assimi Goïta.
Il s’agit de l’un des plus importants montants jamais récupérés dans l’histoire du secteur extractif du pays.
Face à d’importants soupçons de pertes financières, les autorités de transition ont ordonné un audit général du secteur minier, réalisé par les cabinets Inventus et Mozar.
Une commission de recouvrement a ensuite été mise en place pour récupérer les sommes dues.
Notons que la restructuration du secteur a provoqué un long affrontement entre Bamako et Barrick Mining, le premier producteur d’or du pays.
Après deux années de négociations tendues, un accord a finalement été conclu en novembre, portant sur 244 milliards FCFA sans que le ministre ne précise si cette somme est intégrée aux 761 milliards déjà récupérés.
D’autres compagnies comme B2Gold, Allied Gold, Resolute Mining, Endeavour Mining, ainsi que les groupes du lithium Ganfeng et Kodal, ont également réglé leurs arriérés et adopté le nouveau régime.
« Je me réjouis de ces résultats, parmi lesquels on peut citer le recouvrement de 761 milliards FCFA sur un objectif de 400 milliards », a déclaré Sanou, saluant un succès bien supérieur aux prévisions.
Selon lui, l’application du nouveau code minier devrait générer 586 milliards FCFA par an pour les seules sociétés auditées, une contribution globale estimée à 1 022 milliards FCFA par an pour l’ensemble du secteur.
Les frais d’audit et de contentieux s’élèvent à 2,87 milliards FCFA, un investissement largement compensé par les montants récupérés.
Rappelons que le Mali, l’un des premiers producteurs d’or en Afrique, dépend fortement du secteur minier pour ses recettes d’exportation, ses revenus fiscaux, et une large part de son budget national.
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