RDC-USA : Accord sous pression américaine, espoir ou simple illusion diplomatique ?
Kagamé, Trump et Tshisekedi à Washington
À Washington, sous les auspices de Donald Trump, la RDC et le Rwanda signent un accord de paix fragile.
Sous la pression diplomatique des États-Unis, la RDC et le Rwanda ont signé, le 4 décembre, à Washington, un accord de paix que le président américain Donald Trump a présenté comme « historique ».
La signature, organisée au United States Institute for Peace (USIP), a rassemblé plusieurs dirigeants africains et moyen-orientaux, donnant l’image d’un consensus international pour une sortie de crise dans la région des Grands Lacs.
Mais derrière cette mise en scène diplomatique, la réalité demeure plus nuancée : la méfiance entre Kinshasa et Kigali reste profonde, tandis que les combats se poursuivent dans l’Est de la RDC, où le M23 et d’autres groupes armés continuent d’opérer.
La cérémonie s’est tenue en présence de Donald Trump, qui a voulu marquer son influence sur le dossier congolais et se positionner comme acteur incontournable des crises africaines.
Le président américain a salué « un tournant majeur vers la paix », exhortant les deux pays à « rompre avec des décennies de violence ».
Avant la signature, Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont été brièvement reçus à la Maison-Blanche pour un entretien trilatéral.
Aucune déclaration n’a été faite à l’issue de cette rencontre, un silence qui témoigne de la sensibilité du dossier et des divergences non résolues entre Kigali et Kinshasa.
Si les deux dirigeants ont pris place côte à côte pour parapher le document, leurs relations restent tendues.
Tshisekedi accuse depuis plusieurs années le Rwanda de soutenir activement la rébellion du M23, une accusation que Kigali rejette régulièrement.
Dans les coulisses de l’événement, plusieurs sources diplomatiques ont fait état d’un climat « froid » entre les deux délégations.
À Goma, Rutshuru et Masisi, les populations n’ont pas encore vu les effets de cette signature.
Sur le terrain, les combats se poursuivent, les déplacements de populations s’intensifient, et les groupes armés restent actifs.
Pour beaucoup d’habitants de l’Est, l’accord signé à Washington apparaît comme un geste symbolique, mais loin d’être suffisant.
Malgré les doutes, plusieurs diplomates voient dans cette signature une avancée nécessaire.
Le fait que Kigali et Kinshasa acceptent, sous impulsion américaine, de réengager un dialogue officiel pourrait ouvrir la voie à de nouvelles négociations plus substantielles.
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