Côte d'Ivoire : Vavoua, fin de parcours pour l'auteur présumé d'un meurtre au cœur d'un champ de cacao
Le présumé suspect (Ph Koaci)
Le calme rural du village de Dema, non loin de Vavoua, a été brusquement brisé le 20 novembre 2025 par une découverte macabre qui continue de hanter les habitants. Ce jour-là, un planteur, habitué à parcourir sa plantation de cacao avant la tombée du jour, tombe sur une scène qu’il n’oubliera jamais : son manœuvre, K.K., étendu devant la cabane de repos, inerte, le corps ensanglanté. L’horreur s’installe, et avec elle, un village entier sombre dans la stupeur.
Très vite alertée, la Brigade de Recherche et d’Intervention de Daloa se saisit de l’affaire. Les premiers indices sont minces, les témoignages hésitants, et le mobile encore flou. Pourtant, les enquêteurs s’accrochent, recoupent les informations, reviennent sur les lieux, interrogent les proches. Pendant plusieurs jours, le mystère plane, plongeant Dema dans une inquiétude sourde.
Tout bascule tard dans la nuit du 25 novembre. À quelques minutes de minuit, un renseignement fiable parvient aux enquêteurs : le meurtrier présumé ne serait pas en fuite hors du village, mais bien caché dans les environs mêmes où le crime a été commis. Le suspect, G.G., jeune habitant connu sous le surnom troublant de “Satan”, aurait trouvé refuge non loin de là. Son nom, murmuré depuis le drame, prenait soudain une résonance particulière.
Informé de l’évolution de la situation, le Commandant de la BRI de Daloa sollicite le Commissariat de Vavoua pour une intervention coordonnée. Quelques heures plus tard, à 1h04 du matin, les policiers lancent l’opération. G.G. est rapidement repéré, accompagné d’un ami, Y.K., présenté comme confident et témoin de ses aveux informels. Les deux hommes sont arrêtés sans résistance et transférés à la BRI.
Placés face aux enquêteurs, G.G. finit par reconnaître les faits. Selon ses déclarations, il aurait mortellement frappé K.K. avec un gourdin après avoir été surpris en train de voler un poulet appartenant au planteur qui les employait tous deux. Un geste violent, irrationnel, né d’une panique brutale qui tourne au meurtre. L’affaire, d’une banalité tragique, laisse derrière elle une famille en deuil et une communauté meurtrie.
Sur décision du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Daloa, les deux suspects ont été déférés au parquet pour être entendus et répondre de leurs actes.
Dema, encore sous le choc, tente désormais de retrouver son équilibre, tandis que l’enquête se poursuit pour éclairer définitivement les zones d’ombre d’un drame qui n’aurait jamais dû avoir lieu.
Jean Chresus, Abidjan
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