Côte d'Ivoire : Georges-Armand Ouégnin appelle à la suspension de l'interdiction des motos et tricycles
Le député Georges-Armand Ouégnin a réagi avec fermeté et empathie à la décision du District d’Abidjan d’interdire la circulation des motos et tricycles sur plusieurs grands axes de la capitale économique. Une mesure qui, depuis son annonce, suscite une inquiétude croissante au sein des familles, des jeunes travailleurs et de nombreuses entreprises dépendant du secteur de la livraison.
L’élu affirme recevoir quotidiennement des messages de détresse : des mères redoutant la perte de revenus familiaux, des jeunes risquant de perdre leur emploi, des livreurs ayant contracté des crédits pour acquérir leur moto, mais aussi des entrepreneurs incertains de pouvoir maintenir leur activité. Face à ces préoccupations, il assure se tenir du côté des populations affectées.
Pour le député, l’impact humain de cette décision ne peut être occulté. Derrière chaque moto, rappelle-t-il, se cache une histoire de courage : un jeune qui refuse la facilité, un père qui assure la survie de sa famille, une mère qui finance la scolarité de ses enfants, un étudiant qui paie ses études, un entrepreneur qui fait vivre une petite structure locale.
Selon lui, interdire soudainement cette activité revient à priver des milliers de jeunes d’un des rares moyens d’autonomie économique, tout en fragilisant un secteur devenu essentiel dans l’économie moderne, notamment pour les commerces, les restaurants et les ménages.
S’il reconnaît la nécessité d’améliorer la sécurité routière et de lutter contre les comportements dangereux, Georges-Armand Ouégnin estime que cela ne doit pas se faire au prix de l’exclusion sociale. À ses yeux, on ne peut résoudre un problème en supprimant purement et simplement l’activité de ceux qui travaillent honnêtement, tout comme on ne bâtit pas la paix sociale en créant davantage de précarité. Il plaide plutôt pour une organisation intelligente et durable du secteur.
L’élu propose ainsi plusieurs pistes, parmi lesquelles un encadrement professionnel structuré de la livraison, la création d’une carte professionnelle et d’un registre des motos, l’adoption de gilets d’identification, des formations obligatoires à la sécurité routière financées conjointement par l’État et les plateformes, ainsi qu’un système de sensibilisation et de sanctions ciblées.
Il appelle également à l’ouverture d’un cadre de dialogue entre le District, les entreprises de livraison et les représentants des livreurs, ainsi qu’à la mise en place de programmes d’accompagnement pour les jeunes, incluant microcrédits, appui à l’acquisition d’engins conformes ou électriques, et garanties d’emploi.
Soulignant que sa responsabilité première est de défendre les populations, et en particulier les plus vulnérables, le député affirme refuser que des milliers de jeunes travailleurs soient sacrifiés dans le silence ou que l’un des secteurs les plus dynamiques du pays soit déstabilisé du jour au lendemain. Il appelle, en conséquence, à une révision urgente, voire à une suspension de la mesure, afin d’intégrer les réalités économiques, sociales et humaines des communes et de la jeunesse ivoirienne.
Georges-Armand Ouégnin conclut en invitant à construire une Côte d’Ivoire qui protège sans punir, une société qui régule sans exclure, et qui avance en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté. Il réaffirme son engagement auprès des jeunes, des familles, des livreurs et des entreprises pour que toute décision publique soit prise avec justice, humanité et équilibre.
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