Côte d'Ivoire : Grand-Bassam, renforcement des capacités du secteur AFAT pour une transparence climatique exemplaire
La Côte d’Ivoire franchit un tournant déterminant dans l’opérationnalisation de son Système National de Transparence Climatique (SNTC). À Grand-Bassam, un atelier national de cinq jours réunit les acteurs du secteur Agriculture, Foresterie et Autres Affectations des Terres (AFAT/UTCATF) pour un renforcement intensif des capacités sur les méthodologies du GIEC, éditions 2006 et révision 2019.
Objectif : garantir une production de données climatiques fiables, cohérentes, comparables et pleinement alignées sur les standards internationaux du Cadre de Transparence Renforcée de l’Accord de Paris.
Organisé conjointement par le MINEDDTE, le Projet Transition Bas Carbone (TBC) mis en œuvre par Expertise France avec un financement de l’Union européenne, et la FAO via le programme SCALA, cet atelier rassemble les ministères sectoriels, les institutions techniques, la recherche, la société civile et le secteur privé.
Le secteur AFAT joue un rôle déterminant dans l’économie ivoirienne : sécurité alimentaire, emplois ruraux, services écosystémiques, et fort potentiel de séquestration carbone. Mais il constitue également l’un des principaux contributeurs aux émissions nationales de gaz à effet de serre.
Dans ses CDN 3.0, la Côte d’Ivoire s’est engagée à réduire de 33,07 % ses émissions d’ici 2035.
La qualité du suivi des données AFAT a précision et la robustesse des inventaires nationaux de GES, la crédibilité des rapports adressés à la CCNUCC, la capacité du pays à mesurer ses progrès vers ses engagements climatiques.
Dans son allocution, Guillaume Vermeulen, chef de projet Transition Bas Carbone (Expertise France), a salué l’importance de cette étape pour le pays : « Aujourd’hui, la Côte d'Ivoire franchit une étape vers l'opérationnalisation de son SNTC. Les lignes directrices du GIEC ne sont pas de simples recommandations techniques : elles sont le langage international de la transparence climatique. Les maîtriser, c’est garantir la comparabilité, la cohérence et la transparence des données. »
Il a également souligné le rôle structurant de l’atelier : « Cette synergie entre le MINEDDTE, Expertise France via le Projet TBC et la FAO/SCALA illustre une vision commune : faire du secteur AFAT une vitrine de la transparence climatique ivoirienne. »
Représentant le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Kouadio N’Gandi Jean Serge a insisté sur la responsabilité partagée des institutions : « Le secteur AFAT est au cœur des enjeux climatiques. Nous avons la responsabilité collective d’en améliorer le suivi et la performance environnementale. Les données issues de l’élevage, des systèmes pastoraux ou de la gestion des effluents constituent une composante essentielle des inventaires nationaux. »
Il a encouragé les experts du GT AFAT à tirer pleinement profit de cette formation : « Cet atelier permettra d’harmoniser nos pratiques, réduire les incertitudes et améliorer la qualité des inventaires. Nous devons faire du secteur AFAT un modèle national de rigueur technique et un pilier de l’ambition climatique ivoirienne. »
Tout au long de ces cinq jours, les participants travailleront autour de trois piliers clés. Appropriation des concepts, principes et exigences des méthodologies GIEC 2006 / 2019, analyse des spécificités du secteur AFAT, utilisation pratique des outils de collecte, traitement et intégration des données, adaptation des facteurs d’émission, intégration des données nationales et sectorielles, renforcement de la cohérence des séries temporelles, réduction des incertitudes et mise en conformité avec les standards internationaux de transparence.
Cet atelier représente une avancée majeure dans la mise en œuvre du SNTC, en renforçant la coordination institutionnelle et la qualité des données climatiques.
Il marque également une dynamique de collaboration renforcée entre institutions nationales et partenaires techniques.
Le pays confirme ainsi son ambition : ancrer durablement sa politique climatique dans la transparence, la redevabilité, l’efficacité et la conformité aux standards internationaux.
Notons que Frédéric Zakpa, Coordinateur national en charge du suivi de la mise en oeuvre des CDN, MINEDD prend également part à cette formation de cinq jours.
Wassimagnon
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