

Côte d'Ivoire : Assignation à la Cour de Justice de la CEDEAO pour l'annulation des parrainages, l'État informé de la démarche, voici son mémoire de défense
Le mercredi 12 février 2025, à l’issue du conseil des ministres, Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, était face à la presse pour faire le compte rendu de la réunion présidée par le chef de l’État, Alassane Ouattara. Interrogé par un journaliste sur l’assignation de l’État ivoirien devant la Cour de Justice de la CEDEAO par l’Alliance pour la Démocratie et la Paix (ADP), dirigée par Jacob Mamadou Coulibaly, en vue de l’annulation du système des parrainages citoyens, Amadou Coulibaly a affirmé que le gouvernement ivoirien n’était pas informé de cette procédure judiciaire.


Il a toutefois précisé que la Côte d'Ivoire, en tant qu'État souverain, reste attachée à la défense de ses lois et de ses institutions. “Nous n'avons pas été informés de cette assignation, mais en tout état de cause, nous sommes un pays souverain”, a-t-il déclaré.
Cependant, il est important de noter que la démarche judiciaire entreprise par Jacob Mamadou Coulibaly et ses camarades le 18 décembre 2024 a bien été notifiée à l’État de Côte d’Ivoire par la Cour de Justice de la CEDEAO le 7 janvier 2025. Dans cette notification, la juridiction communautaire informait l’État en ces termes : “Vous êtes avisés qu’une requête déposée par Coulibaly Mamadou contre la République de Côte d’Ivoire a été enregistrée par le greffe de la Cour le 7 janvier 2025. Par conséquent, vous êtes invité à produire un mémoire en défense dans un délai d’un mois (30 jours) après réception de la notification de la présente requête. Passé ce délai, le requérant sera entendu et un arrêt par défaut pourra être rendu.”
Suite à cette recommandation de la Cour de Justice de la CEDEAO, l’État de Côte d’Ivoire a réagi en produisant un mémoire de défense, signé par Kadiatou épouse Sangaré, le 6 février 2025, et déposé à la Cour le 11 février 2025.
Dès lors, on peut s’interroger sur la raison pour laquelle le gouvernement, par la voix de son porte-parole, affirme ne pas être informé de cette procédure. Une chose est certaine : la bataille pour l’annulation du système des parrainages citoyens en Côte d’Ivoire se joue bel et bien à la Cour de Justice de la CEDEAO.
Wassimagnon

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