© Koaci.com - mercredi 03 avril 2019 - 13:37

Stéphane Kipré à  Paris


© Koaci.com- Mercredi 3 Avril 2019 – Le président de l’Union des nouvelles générations (UNG), Stéphane Kipré a réagi à  la dernière prise de parole du chef de l’Etat Alassane Ouattara à  l’Assemblée nationale le lundi dernier.

Le premier responsable de l’UNG dit être déçu du discours d’Alassane Ouattara devant le parlement. Pour lui, le chef de l’Etat n’a pas pris la pleine mesure de la situation en Côte d’Ivoire.

Stéphane Kipré soutient que Ouattara s’est contenté de formules économiques qui n’ont aucune emprise sur la réalité des Ivoiriens.

« J’ai donc été déçu par le discours du Chef de l’État qui, incapable de prendre la pleine mesure de la situation, enfermé qu’il est dans sa bulle s’est contenté de formules économiques qui n’ont aucune emprise sur la réalité des Ivoiriens. En lieu et place des décisions fortes qui étaient attendues, il s’est contenté des professions de foi auxquelles plus personne n’accorde de crédit.
Comment M. Ouattara peut affirmer que notre Assemblée Nationale est « le creuset de tous les courants d’idées et de toutes les sensibilités dont l’expression traduit la volonté de l’ensemble de nos compatriotes » alors qu’une grande partie de l’opposition n’est pas représentée à  l’Hémicycle, du fait de son refus de reformer les organes en charge des élections ? », a-t-il soutenu.

« Comment M. Ouattara peut, à  quelques mois de la fin de son mandat venir promettre encore une enveloppe de « 727,5 milliards de F CFA sur la période 2019 – 2020 » pour le social alors qu’il n’a pas honoré les promesses de milliards de 2010 et que les Ivoiriens n’ont vu aucun de ses projets sociaux comme les logements et l’assurance maladie, les cinq universités et autres CHU aboutir ?
Comment M. Ouattara peut encore s’engager à  rassembler toutes les filles et tous les fils de notre pays, en insistant sur le fait qu’il ne peut y avoir de développement durable sans paix et sans sécurité en omettant de s’engager résolument à  favoriser le retour en Côte d’Ivoire du président Gbagbo, innocenté par la CPI et favorable à  cette réconciliation longtemps réclamée par l’opposition ? Pourquoi oublier les militaires encore détenus du fait de la crise post-électorale ?
Comment M. Ouattara peut s’engager à  reformer le statut des députés, ce qui inclurait une amélioration de leur traitement tandis que les fonctionnaires ivoiriens voient leurs comptes bancaires gelés parce qu’ils réclament de meilleures conditions de vie et de travail. S’il y a véritablement une embellie des finances publiques, elle doit profiter à  tous les ivoiriens et pas seulement aux politiques », s’est interrogé le président de l’UNG pour conclure.