«Dans plusieurs localités et régions de notre pays, Bouna, Zouan-hounien, Béoumi, des ivoiriens s’affrontent en des combats meurtriés qui sèment la désolation avec leur cortège de morts, de blessés et de déplacés. Et cela jusqu’au cœur de ce mois béni de Ramadan, mois de pardon et de l’amour du prochain par excellence, » a déclaré, le porte-parole du COSIM, l’imam Sékou Sylla en présence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara qui a effectué le déplacement de la grande mosquée de la Riviera golf pour prendre part à  cette célébration. 

Estimant que ces violences venant de personnes qui vivent ensemble plus d’un siècle, ne se justifient pas, il ne comprend pas comment les ivoiriens sont arrivés à  oublier l’effroi et le désastre de la crise post-électorale qu’ils commencent à  conjuguer au passer.

«Comment comprendre que des coeurs choqués et qui ont proclamé à  l’unisson, plus jamais se refroidissent subitement quelques années plus tard en calcul politique ou ethnique ? »s’est-il interrogé.

Selon lui, depuis 2011 de nombreuses initiatives publiques comme privées ont été enclenchées notamment au niveau des religieux de toutes les confessions pour aller vers la réconciliation, le vivre ensemble et vers la paix.

Face donc à  cette, comme l’a indiqué Sékou Sylla, le COSIM ne peut que déplorer profondément le spectacle offert aux Ivoiriens ces derniers temps et conformément a sa nature et à  ses missions, appelle toutes les parties à  la raison, c’est-à -dire à  l’apaisement.

«Notre souhait sera d’assumer cette diversité autour d’un idéal commun, la construction d’une nation républicaine, » a ajouté l’Imam.

Par ailleurs, le COSIM note avec une profonde exaspération et en les dénonçant, les comportements d’incivismes et d’indiscipline, notamment de certains jeunes qui fragilisent les efforts communs de vivre les couleurs d’une société républicaine.

Le COSIM observe avec beaucoup d’amertume que tour à  tour ou en même temps, le secteur de la Santé et particulièrement celui de l’éducation sont dans l’effervescence presque continue depuis quelques mois. 

Le Conseil supérieur des imams en appelle donc à  l’esprit de sacrifice de tous les éducateurs et acteurs sociaux, malgré les insatisfactions évoquées qui doivent toujours faire l’objet d’un dialogue franc pour des solutions qui tiennent compte des réalités économiques et sociales de notre pays.

L’école demeure une préoccupation majeure pour toute la nation, le COSIM pensent que l’intérêt des responsables politiques, les enseignants les élèves et étudiants et les parents d’élèves etc. est unique, une école affranchie de tous calculs politiques pour un fait unique.

Le COSIM s’engage enfin aujourd’hui comme hier avec détermination à  apporter sa contribution généreuse et sans calcul, chaque fois que les situations l’exigeront.

Il souhaite en conclusion qu’Allah inspire chacun des ivoiriens, que la fin du Ramadan sonne aussi la fin des incompréhensions et des malentendus.

Wassimagnon