© Koaci.com - vendredi 21 juin 2019 - 09:41

Bamba Moriféré à  Cocody (Ph KOACI)

© koaci.com - Vendredi 21 Juin 2019 - Le président du Rassemblement du Peuple de Côte d'Ivoire (RPCI), Bamba Moriféré n’est pas allé du dos de la cuillère lors de la rencontre de 12 partis politiques d’opposition hier à  l’hôtel Belle Côte de Cocody.

Comme constaté sur place par KOACI, le professeur a dressé un tableau sombre des institutions ivoiriennes et de ceux qui l’incarnent.

Parlant de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Bamba Moriféré s’est dit outré du fait que le parlement Ivoirien s’est transformé à  une chambre d’enregistrement.

«L’assemblée nationale est transformée aujourd’hui en une chambre d’enregistrement. Mais ça fait partie du combat commun que nous devons mener pour mettre ce pouvoir hors d’état de nuire. La constitution dont on parle, celle de la troisième république d’Alassane Dramane Ouattara, vous savez bien que de moins 10% ont voté. Et malgré les moins de 10%, il n’est même pas établi que la majorité a voté ‘’Oui’’ à  cette constitution. Vous avez vu dans quelle condition Monsieur Alassane Ouattara met en place un sénat, dont il désigne des membres. Comment on peut voir dans un Sénat des gens qui ont des statuts différents ? D’autres ont été élus et d’autres nommés », a-t-il déclaré.

Pour Moriféré, le débat sur l’élection présidentielle de 2020 est inopportun parce qu’il faut selon lui créer les conditions adéquates pour que ce scrutin se tienne.

Il a ajouté que le chef de l’Etat Ivoirien veut mettre toutes les institutions à  sa dévotion notamment la commission électorale indépendante (CEI) pour confisquer le pouvoir.

« Le débat sur les élections de 2020 est inopportun parce qu’il faut créer les conditions. Aujourd’hui Ouattara fait c’est pour mettre à  sa dévotion toutes les institutions qui sont là  et c’est ce qu’il veut faire avec la prochaine commission électorale. Pourquoi veut-il avoir CEI à  sa dévotion ? Mais c’est pour confisquer le pouvoir. Pour poursuivre ce qu’il est en train de faire. Parce que l’Etat de Côte d’Ivoire est en voie de privatisation », a-t-il conclu.

Terminant, le président de RPCI a apporté son soutien à  Bédié tout en indiquant que la question qui se pose aujourd’hui en Côte d’Ivoire est une question de la gouvernance du pouvoir Ouattara et non celle de xénophobie ou de haine de l’étranger.

« C’est parce que le régime veut nous détourner de notre lutte pour le changement en Côte d’Ivoire qu’il accuse Bédié de façon grossière et mensongère et il était important pour nous de démontrer que tout ça n’est que mensonge. La question qui se pose aujourd’hui en Côte d’Ivoire n’est pas une question de xénophobie ou de haine de l’étranger. La question qui se pose en Côte d’Ivoire, c’est la question de la gouvernance de Monsieur Alassane Ouattara qui est une gouvernance ‘’cleptomanique’’ et contre les intérêts fondamentaux de notre peuple », a-t-il conclu.

Jean Chrésus