© Koaci.com - samedi 22 juin 2019 - 15:49

Gnangadjoman Koné à  Yopougon devant les militants RACI (Ph KOACI)

© koaci.com--Samedi 22 Juin 2019-- La dernière sortie d’Hamed Bakayoko lors de l’inauguration de l’hôpital Félix Houphouët-Boigny d’Abobo hier n’aura pas été du goût des partisans de Guillaume Soro.

À Abobo hier vendredi, le ministre de la défense faisant allusion à  Guillaume a affirmé que l’ex chef du parlement n’a plus de légitimité avant de l’accuser de vouloir désorganiser la famille (Rhdp Ndlr).

En attendant la réaction de Guillaume Soro lui-même, Gnangadjoman Koné, député par ailleurs vice-président du RACI a depuis Yopougon ce samedi 22 juin 2019 a apporté une réplique au ministre de la défense Hamed Bakayoko.

Il soutient que la conception de la politique du maire d’Abobo est une conception villageoise, rétrograde et obsolète.

«Nous sommes en Afrique et cette Afrique qui concentre la population la plus jeune du monde, mais paradoxalement, cette population la plus jeune du monde est gouvernée par les plus vieux de la planète. Évidemment dans l’inconscient du ministre Hamed Bakayoko, il y a une relation de corrélation entre accumuler un certain nombre d’années et avoir accès au pouvoir et c’est malheureux parce que je dirais que c’est une conception obsolète et dépassée de la politique. Selon le ministre Hamed Bakayoko, quand on est petit on ne peut pas avoir de la légitimité parce que pour lui il y a un ordre. Oui Guillaume Soro risque de désorganiser l’ordre parce que la chaîne voudrait qu’on parte du plus vieux au plus jeune. En réponse à  cette conception villageoise, rétrograde et obsolète de l’accès au pouvoir, nous voulons dire quand pendant plus de dix ans, des aînés ont démissionné, quand pendant dix années de gestion de guerre des aînés ont démissionné, évidemment les nouvelles générations prennent conscience de leur force, capacité et talent et aspirent à  prendre le pouvoir».

Pour lui, si aujourd’hui le père prétend prendre l’héritage du fils, il a fallu qu’il y ait un travail abattu pour parler d’héritage.

Critiquant la gestion du chef de l’État Alassane Ouattara, le vice-président du RACI a affirmé devant les populations de Yopougon qu’il faut mettre fin à  un système qui ne fonctionne pas pour embrasser une nouvelle politique. Il a ajouté que quand à  la fin de deux mandats, il y a 21.000 pompes hydrauliques à  réhabiliter alors il y a problème.

«Quand, à  la fin de deux mandats, vous avez 21.000 pompes hydrauliques à  réhabiliter, il y a problème. Cela veut dire que pendant dix ans dans une Côte d’Ivoire qui prétend être émergente il y a plus de 21.000 localités qui n’ont pas d’eau courante. C’est à  cette façon de concevoir l’économie qu’il faut donner une nouvelle orientation », a fait remarquer Gnangadjoman Koné.

Terminant, il a révélé que quand « leurs aînés » qui ont conçu la guerre pour faire la politique autrement ont décliné toutes leurs responsabilités, celui qui a pris la tête et dégager sa responsabilité et qui a conduit cette guerre vers des élections en 2010, c’est bien Guillaume Soro.

«C’est ce jeune qui a fait ça sinon ailleurs nous savons comment ça se passe. Si la rébellion de la Côte d’Ivoire a pu se passer de façon civilisée, je crois que c’est grà¢ce à  celui-là  qui nous a permis d’atteindre un but commun celui des élections transparentes », a conclu Gnangadjoman Koné.



Jean Chrésus