Le trou par lequel les prisonniers se sont évadés

22 détenus ont réussi à s'échapper de la prison de Meiganga, principale ville du département du Mbéré dans la région de l'Adamaoua.  

L’évasion s'est produite jeudi matin aux environs de 2 heures locales (1 heure GMT).

Les détenus ont réussi à quitter le pénitencier par un trou percé sur le mur de l'édifice.

Si la police ne donne pas les circonstances de la capitulation des prisonniers, elle a lancé une vaste opération de chasse à l'homme.

"La police a lancé une vaste chasse à l'homme pour tenter de retrouver les 22 fugitifs", apprend-on du Commissariat de sécurité publique de la ville de Meiganga joint au téléphone.

Selon les habitants de Meiganga, la ville est quadrillée et les contrôles des pièces d'identité sont accentués. 

"La police est présente partout dans les agences de voyages et dans certains quartiers de N’Gaoundéré ", affirme Dewa un habitant de la cite universitaire de Dang, quartier de N’Gaoundéré, principale ville de l'Adamaoua.

La liste des 22 fugitifs parmi lesquels figurent des dangereux criminels condamnés par la justice, à de lourdes peines, a été publiée par de nombreux médias locaux.

Selon un responsable de la police locale, 3 fugitifs ont été rattrapés jeudi soir. 

Les prisons camerounaises font face à la surpopulation carcérale. Les 22 et 23 juillet derniers, des détenus ont organisé des mutineries dans les prisons centrale de Kondengui/Yaoundé (Centre) et au pénitencier principal de Buea (Sud-Ouest).

Les autorités ont dénoncé une tentative d'évasion (voir article associé, ndlr).

Les experts accusent les lenteurs judiciaires d'être à l’origine des de la surpopulation dans les prisons camerounaises.

Récemment, Laurent Esso, le ministre de la justice a demandé aux magistrats de proposer des solutions pour résoudre la question des lenteurs judiciaires afin de décongestionner les prisons.

Armand Ougock, correspondant permanent de KOACI au Cameroun

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