Prostituée agitant ses fesses lundi soir à un carrefour de prostitution à Marcory (ph KOACI)

C’est la tendance commerciale des prostituées du pays. Agiter ses fesses en s’abaissant à la façon des filles des clips vidéo d’un grand nombre d’artistes black pour attirer les clients, tel est le spectacle qu’elles offrent depuis peu aux passants des rues d’Abidjan.

Dans cette zone de ce carrefour stratégique de Marcory non loin du centre commercial Cap Sud, quand tombe la nuit, les prostituées sortent travailler.

Sur le bord de voie ou stationnées aux feux, ces jeunes filles qui se distinguent plus par une sorte de vétusté que de sensualité, marque de fabrique des prostituées du dehors, tentent désormais de capter votre attention par des déhanchements parfois hasardeux et tremblotant en fonction de la forme ou du degré d’usure.

Vous vous retrouvez alors face à des fesses en tout genre qui bougent, trouvaille d’alternance avec la classique main tendue de bord de route et situation pour du moins incongrue pour qui à l’esprit ailleurs qu’à de telles pratiques.

Mais si on peut parler de « tendance commerciale », c’est, qu’au constat, elles le font toutes, comme si message avait été passé.

Ajoutez à cela des cris hystériques à votre passage si les fesses n’ont eu effet et vous vous retrouverez plongés dans cet Abidjan bordel qui sied néanmoins parfois à ceux pour qui draguer et entretenir est synonyme de fatigue financière car pour certains, prostitution égale économie et tranquillité.

Amy Touré