Soro et Ouattara (archive)

Le samedi depuis Valence en Espagne, le député de Ferké n’a pas été du tout tendre avec Bruno Koné et Emmanuel Essis. Il a fait des révélations sur les deux ministres du Gouvernement, Amadou Gon au cours d’un Crush Party organisé par ses partisans.

«Quand j’étais à la Primature, je pouvais nommé mes proches au CEPICI, SNDI, etc. Mais j’ai fait un appel à candidatures. Quand j’ai lancé l’appel à candidatures pour le CEPICI, un monsieur a gagné en France, il s’appelle Emmanuel Esmel Essis, maintenant, il est devenu grand type, il est ministre, » a déclaré, Guillaume Soro en ce qui concerne, l’ancien Directeur du CEPICI devenu ministre.

Comme si le député de Ferké voulait régler ses comptes avec Emmanuel Essis, il a indiqué que «sans appel à candidatures, il serait en train de ronger ses fasses en France. »

Emmanuel Esmel Essis

Cliquez pour agrandir l'image  

 

Il a rappelé que le ministre de la Construction ne sait pas comment il s’est retrouvé pour la première fois dans un gouvernement.

«Bruno Koné qui est un grand ministre aujourd’hui, il ne sait même pas comment j’ai fais pour l’envoyer au gouvernement. Il ne sait même pas. Celui que je devais envoyer, il s’appelle, Bamba Mamadou, DG de Orange. Demandez à Bamba Mamadou comment j’ai fais venir Bruno Koné au Gouvernement, » a relevé, l’ancien Président de l’Assemblée nationale, un peu trop bavard.

«Aujourd’hui je vois tout le monde est intelligent, ainsi va la vie, » a-t-il ajouté.

Bruno Koné

Cliquez pour agrandir l'image  

 

Guillaume Soro a mentionné qu’il pouvait en son temps nommer certains de ses proches au CEPICI, mais il ne l’a pas fait.

«J’ai été premier ministre pendant près de 5 ans mais je n’ai jamais nommé un petit frère et pourtant mes petits frères sont là bas, ils n’étaient pas derniers de leur classe. Donc il faut qu’on arrête cela. Mon petit frère a fait des études en diplomatie quelqu’un est venu me voir pour que je le prenne en stage à la Primature. J’ai dit que c’est un délit d’initié qu’il se débrouille comme tout le monde. Il a fait le rang comme tout le monde, il travaille au ministère des affaires étrangères, » s’est justifié Guillaume Soro.

Selon lui, aujourd’hui, les nominations des proches sont courantes et il prévient que «cette façon de gérer un pays comme si c’était une entreprise familiale n’est pas bonne.»

Au cours de cette rencontre avec ses partisans de l’Espagne, l’ancien Président de l’Assemblée nationale, président du Comité politique a mis sur pied le mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) dont le lancement du site officiel a également eu lieu.

Il a demandé à ses partisans de s’inscrire massivement sur cette plate-forme avec leur parents, car le GPS est l’affaire des ivoiriens et des africains.

«N’avez peur de rien inscrivez vous sur la plateforme. Aujourd’hui nous allons aller à la création du GPS, On ne se perd pas avec le GPS. Je ne suis pas assis dans mon salon pour créer le GPS, j’ai voulu que tous les ivoiriens soient associés de façon participative et chacun laisse libre cours à son génie. Parce que moi je suis Guillaume Soro. Je ne suis pas un messie, je ne suis pas Guillaume Soro Solution, je ne connais pas tout, je n’ai pas de solution à tous vos problèmes. C’est Dieu seul qui a la solution, »a-t-il ajouté.

Soro a conseillé à ses partisans d’éviter les vendeurs d’illusions, notamment ceux qui ont des solutions à tous les problèmes.

«Quelqu’un qui vient vous dire qu’il a des solutions à tous vos problèmes, vraiment je ne suis pas Djinamori, (Magicien). Il n’y a pas quelqu’un qui est super super intelligent et nous autres nous sommes super super bête, » a soutenu le Président du Comité politique.  

En dépit des défections dans son rang ces derniers mois, Guillaume Soro reste serein et souhaite bonne chance aux défectifs.

«N’avez crainte de rien, parce que certains me dise Soro, tel nous a quitté et est parti au RHDP, tel nous a quitté. Celui qui veut partir, laissez le partir. Ceux qui veulent nous quitter laissez les partir. Il reste douze mois, la bonne nouvelle va venir et c’est à 12 mois tu décides de partir. Bonne chance, »a indiqué Soro.

Il a annoncé la création d’un mouvement ivoirien qui va regrouper tous les partis politiques, tous les mouvements en un qui va se mettre en ordre de bataille dans les prochains jours.

Le Président du Comité politique a fustigé ces détracteurs qui annoncent son « déclin ».

«Il y a des gens qui ne sont pas sérieux, il y a d’autres qui disent que Soro est fini. Je suis fini comment, ça n’a même pas encore commencé on dit je suis fini. J’ai encore trente ans, quarante ans de vie devant moi. C’est ceux qui ont plus de 70 qui sont en train de finir. Moi je n’ai pas 70 ans, j’ai 47 ans Je suis en train de m’échauffer, entraînement, » s’est galvanisé l’ancien Président de l’Assemblée nationale.

Soro ne veut plus suivre les gens selon leur appartenance ethnique, il l’a également signifié au cours de cette rencontre avec ses partisans de l’Espagne.

«On ne peut pas continuer de nous blaguer. J’entends des gens dire, nous les djoula on a qu’à se mettre ensemble, vous croyez que vous allez nous blaguer on va vous suivre dans affaire de djoula baoulé alors que vous êtes assis en train de manger. Touré Moussa est djoula qui l’a renvoyé, ce n’est pas Alassane Ouattara et son gouvernement qui l’on renvoyé, Affoussiata Bamba-Lamine est-ce qu’elle est bété, est-ce que c’est le Gouvernement de Gbagbo qui l’a renvoyé, ce n’est pas Alassane Ouattara et son gouvernement qui ont renvoyé Affoussiata du nord. Ils sont au chômage pour qu’ils n’arrivent pas à manger et leurs enfants n’aillent pas à l’école. Gbagbo était là on mangeait doucement doucement, Alassane vient on croit qu’on va manger on nous renvoie. Le nord renvoie le nord, le nord tue le nord, » a-t-il déploré.

«On a fini par faire croire que la politique est l’art du mensonge, de la roublardise, de la tromperie, de la trahison. On a perverti le sens de la politique. Ceux qui réussissent dans la politique ce sont les grands voleurs. Quand tu es un grand voleur tu deviens un grand politicien, » a poursuivi Guillaume Soro.

Il prévient qu’avec le GPS, la politique se fera proprement et elle aura une éthique puis animée par des principes.

L’ancien Président de l’Assemblée nationale a tiré à boulet rouge sur les personnes qui collaborent avec tous les gouvernements et tous les présidents de la République.

«Quels sont ces genres de personnes, les jours paires sont là, les jours impaires ils sont là et quand il n’y a pas de jours, ils sont là quand même. Tous les gouvernements et tous les partis politiques qui passent, ils sont là quand même. Il va falloir que notre génération mette fin à cela. Il faut qu’on mette fin à cela. Il faut que les gens apprennent à assumer. Ce sont des troubadours. Ils sont dans tout. Il y a des troubadours qui entourent Alassane Ouattara. Hier on les a vu avec Houphouët, après on les a vu avec Bédié, on les as vu avec Guéi, on les a vu avec Gbagbo. Aujourd’hui, ils sont avec Alassane Ouattara, » a dénoncé Soro.

Selon lui, les troubadours rendent la tâche des politiciens difficile et il se propose de mettre fin à leur activité.

«Le temps est fini pour les troubadours. Si vous voyez des troubadours dans mon entourage dîtes moi je vais les chasser. Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, » a conclu l’ancien Président de l’Assemblée nationale.

Wassimagnon