le groupe parlementaire "rassemblement" proche de Guillaume Soro ce mardi à Abidjan devant la presse (Ph KOACI)

Le samedi dernier, devant ses partisans à Valence en Espagne, Guillaume Soro avait révélé que son Visa Américain lui avait été annulé suite à un complot orchestré selon lui entre le régime d’Abidjan et le consul Américain basé à Abidjan.

Le député de Ferkessédougou avait dénoncé sa tentative d’arrestation manquée à son hôtel de Barcelone par des policiers Espagnols exécutant un mandat d’Interpol.

Ce mardi 15 Octobre 2019, à Abidjan, les députés du groupe « Rassemblement », auquel appartient le président du comité politique a vigoureusement réagi en marquant sa stupéfaction devant la presse quant à l’utilisation d’Interpol à des fins politiques visant à écarter un candidat à l’élection présidentielle, prévue le 31 octobre 2019 en Côte d’Ivoire.

Alain Lobognon, porte-parole du groupe parlementaire « Rassemblement » a élevé une vive protestation et a exprimé son indignation devant de tels traitements à l’égard d’une haute personnalité.

Les députés proches de Guillaume Soro ont décidé de formuler deux questions orales soumises à débat adressées au ministre de la sécurité et au ministre des affaires étrangères de Côte d’Ivoire afin de réclamer des explications et situer les responsabilités des autorités ivoiriennes.

Ils ont décidé d’envoyer des missions d’explications auprès des représentations diplomatiques en Côte d’Ivoire afin d’inviter les autorités de ces pays à dénoncer toutes ces manœuvres dilatoires en cours contre un citoyen Ivoirien.

Face à la réaction des autorités ivoiriennes qui réfuteraient les évènements qui se sont passés à Valence le samedi dernier, Alain Lobognon, député de Fresco a déclaré qu’une autorité assume ses propos.

«Une autorité assume ses propos, une autorité ne se cache pas derrière un anonymat pour réfuter des faits qui se sont déroulés non pas en Côte d’Ivoire où les enquêtes sont ouvertes et ne sont jamais fermées, mais dans un pays que nous considérons comme un Etat de droit. Ceux qui disaient le samedi que c’était faux, ce matin (mardi 15 octobre Ndlr) font croire que ce serait suite au mandat d’arrêt émis par les autorités Burkinabè, mais nous les voyons venir et comme nous ne sommes pas pressés, nous savons qu’ils finiront par reconnaître leur forfait», a déclaré l’ancien ministre des sports Alain Lobognon.

Notons qu’après sa rencontre avec ses partisans le samedi dernier à Valence, Guillaume Soro n’a pas regagné la France où il séjourne depuis quelques mois. Il a selon ses proches, prolongé son séjour en Espagne pour porter plainte suite à l’incident qu’il aurait eu avec des agents d’Interpol à l’hôtel El Palace de Barcelone.

Jean Chrésus