Simone Gbagbo ce vendredi à l'esplanade de la mairie de Grand-Lahou (Ph KOACI)

Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente des « Gbagbo ou rien » ne croit pas que le délai d’établissement à partir de juin prochain des nouvelles cartes nationales d’identité (CNI) sera suffisant de sorte à permettre à tous les nationaux d’obtenir leurs pièces avant l’élection du prochain président Ivoirien en octobre prochain.

A Grand-Lahou, où elle a animé ce vendredi 22 novembre 2019 un meeting à l’esplanade de la mairie de la ville, l’ex-première dame ivoirienne a plaidé pour que l’Etat ivoirien proroge spécialement le délai des actuelles CNI afin qu’elles servent pour les votes à l’élection présidentielle de 2020, comme constaté sur place par KOACI.

L’ancienne députée d’Abobo qui a affirmé la volonté affichée des « Gbagbo ou rien » de prendre part à toutes les prochaines élections a laissé entendre que le délai d’établissement de nouvelles CNI, tel que prévu par le gouvernement ivoirien, sera insuffisant pour permettre à tous les Ivoiriens d’obtenir leurs différentes CNI pour les votes au scrutin présidentiel d’octobre prochain.

«Nous tenons à interpeler le gouvernement surtout sur la question de la prorogation des cartes d’identité qui existent déjà. Que ces cartes d’identités puissent être prorogées jusqu’après les élections et que les autres cartes d’identité qui vont être établies, elles le soient comme en 2010 où elles ont été gratuitement attribuées aux électeurs », a-t-elle affirmé.

Elle a appelé une fois de plus à la réconciliation sans moins inviter ses hôtes de Grand-Lahou à surpasser leurs divergences pour s’inscrire dans la logique de la cohésion sociale.

«Je dis au RHDP, au PDCI, au RDR, aux anciens rebelles, asseyons-nous et réconcilions-nous. Ce n’est pas facile, mais on n’a pas d’autres choix. Levons-nous pour sauver notre nation, ce que je vous demande aujourd’hui c’est de donner votre amour pour la nation. La réconciliation elle doit être profonde.», a-t-elle lâché.

Simone Gbagbo qui a, à Grand-Lahou exprimé la volonté de son parti politique à prendre part aux prochaines élections en Côte d’Ivoire, a demandé aux différents responsables des « Gbagbo ou rien » de se mettre au travail pour leur victoire en 2020.

«Le FPI conformément aux résolutions du congrès de Moossou va participer à toutes les élections donc j’invite tous les militants et sympathisants du front populaire ivoirien à se préparer pour y participer. J’invite les responsables du FPI à se mettre au travail pour mobiliser les militants pour la victoire du FPI à l’élection présidentielle de 2020 », a-t-elle insisté.

Enfin, l’ex-première dame a marqué son inquiétude à la commission électorale indépendante (CEI) qui, dit-elle reste non consensuelle à moins d’onze (11) mois du prochain scrutin présidentiel.

«Nous avons des grandes raisons d’être inquiets. Nous sommes inquiets parce que la CEI, son problème n’est pas réglé. Elle est non consensuelle », a-t-elle martelé pour conclure.

Jean Chrésus