Blé Goudé et Wattao en 2007 à Bouaké

Depuis sa résidence de la Haye où il est en liberté conditionnelle depuis 2019, Charles Blé Goudé a rendu un hommage au Colonel major, Issiaka Ouattara dit Wattao décédé dimanche dernier à New York des suites d’une longue maladie.

Le président du Cojep dans son message précise d’entrée qu’il ne parle pas ici du chef rebelle, « je parle de Wattao l'être humain », souligne-t-il, avant de rappeler.

« Je me souviens qu’après les accords de Ouagadougou en 2007, au moment où je cherchais à avoir accès aux ivoiriens de l’autre côté de la barrière, que l’on appelait la zone de confiance, j’ai pu avoir au téléphone un certain Issiaka Ouattara, dit Wattao. Grâce à lui, là où les armes avaient échoué, les mains nues, avec mes collaborateurs de l'alliance de la jeunesse, nous avions pu entrer à Bouaké pour parler de paix. J’avais même passé la nuit chez Wattao. Nous avions ensuite fait le tour de plusieurs contrées de notre pays dans le cadre de la paix. »

L’ex détenu de la Cour Pénale Internationale (CPI) relève qu’étant attaché aux valeurs africaines, qui enseignent que l’on ne se réjouisse point de la mort d’un être humain, quelles qu'aient été les déconvenues que l’on a pu avoir avec ce dernier, présente ses condoléances à la famille biologique du défunt.

Et de conclure : « Nous n’avions certes pas toujours été d’accord sur tous les sujets, mais, je me suis toujours juré qu'aucun coup que j'ai pu recevoir de l'adversaire ne m’amènerait jamais à abandonner ni mes valeurs ni mes convictions qui ont fondé mon entrée en politique. Pour moi, la vie humaine est sacrée. Sur cette terre, nous sommes tous de passage. A Dieu Colonel Wattao », a conclu Blé Goudé.

Donatien Kautcha, Abidjan