Ivoirienne avec un masque alternatif ce lundi matin à Abidjan (ph KOACI)

Le ton des médias français francophones suivis par une partie de la population ivoirienne appelée "connectée", à l’origine de la psychose crée par influence et mimétisme ici, évolue au rythme de la situation liée au Coronavirus chez eux.

Début de baisse des statistiques d’infection et de mortalité, début de relâchement des populations, beau temps qui arrive, le conducteur des médias audiovisuels français n’est plus alarmiste.

Des reportages sur les plantations dans les jardins en saison de printemps ont pris la place des morbides anxiogènes du Coronavirus, comme mesuré.

Depuis la mi-mars, alors que la Côte d’Ivoire avait pris des mesures sanitaires préventives à ses frontières bien avant des pays qui ont plus tard réagi , comme le rapportait le 17 mars dernier le fondateur de KOACI (voir article associé, ndlr), les obligeant à des prises de décisions radicales du type confinement, la vague de peur avait progressivement déferlé sur une partie de l’opinion ivoirienne. La diffusant, tel un virus, à son tour, elle se voyait être amplifiée par toutes sortes d’infox et de rumeurs.

Reste à savoir si la sortie du tunnel française qui se fait sentir fera fléchir le degré de psychose au pays, lui placé en état d'urgence, aux frontières toujours fermées, et, peut-être par le fait d'avoir évité l'entrée en masse d'individus potentiellement porteurs du virus, au faible taux de contamination au Coronavirus et au bon taux de guérison.

Amy Touré