Comme si de rien n'était ce mardi à Treichville (ph KOACI)

Nous vous rapportions récemment que notre chaleur et nos anticorps pourraient être des ennemis naturels du Coronavirus en Côte d’Ivoire, possible explication d’une lente progression de la Pandémie au Pays peut-être constat d’une première phase d’installation qui ouvrira sur une autre plus dense.

Si ces deux points figurent toujours à cette heure au rang des nombreuses hypothèses du Coronavirus, un autre est lui confirmé, ivoirien et "corona", comme on l'appelle au pays, sont bel et bien faits pour s’entendre.

Le fort taux de contagion de l’un se marie fort bien avec l’incivisme et l’insouciance de l’autre.

En effet, on s’entasse dans les transports, on se réuni en groupe, on se masse pour l’obtention d’un sésame, on ne respecte pas ou peu les mesures jusqu’à même en venir à casser les équipements d’intérêt général, vraiment deux compères très complices.

A ce jour, 28 jours après l’annonce du premier cas, pas un seul habitant du pays ne peut se targuer de ne pas avoir entendu parler du Coronavirus et des mesures préventives, associées aux mesures prises par l’Etat depuis début mars, pour son extinction.

L’amitié de ces deux-là désole, pour ne pas dire affole ou fâche, les conscients du pays respectueux des consignes. Ils ont eux compris l’impulsion générale émise pour vite en finir avec cette affaire de Corona, respectent au quotidien au mieux les consignes, mais perçoivent la potentielle incidence sur leur vie sociale des liens d’amitiés tenaces entre une large majorité du pays et la maladie.

Si certains s’en remettront à la fatalité et d’autres aux cieux, si d’autres continuent de s’en foutre, nous autres en action depuis le départ et sur le terrain au quotidien mettons tout en œuvre pour briser cette sinueuse amitié entre un virus et une bêtise.

Amy Touré