Scène de la vie quotidienne à Abidjan sous l'état d'urgence sanitaire, ici une cabine au Plateau (ph KOACI)

Mercredi dernier, les pouvoirs publics ont annoncé que l'état d'urgence courrait jusqu'au 30 avril prochain, soit dans neuf jours.

Nous nous sommes interrogés sur ce qui pourrait changer après la levée de l’état d’urgence si tant est qu’au regard des bons résultats, 40 jours après l’annonce du premier cas, il ne soit prorogé.

Même si à postériori il pourrait être convenu que le Coronavirus aura plus ou moins épargné la Côte d’Ivoire et l’Afrique subsaharienne, peut être en raison des décisions prises et de différentes barrières naturelles encore au stade d’hypothèses, pour n'être mal jugé par l'opinion, les Pays et instituions internationales, principalement occidentaux et asiatiques, eux durement frappés mais à l'heure du vaccin comme hier rapporté, le Pays pourrait décider de nouvelles mesures spéciales.

Par exemple, pour les restaurants, bars ou maquis qui rouvriraient, l’obligation du lavage des mains à l’entrée, le respect à l’intérieur des établissements de la distanciation sociale et le passage systématique à la javel ou l’eau savonneuse de chaque table et chaise après le départ d’un client, pour une période donnée.

L’école ivoirienne, même si elle pas concernée par l’échéance du 30 avril (17 mai, ndlr), devra elle aussi s’adapter à des mesures d’hygiènes préventives aussi bien au sein des établissements qu’en conseil aux familles.

Pour les voyages à l’intérieur et hors des frontières du Pays, là encore le temps d’une période d’observation internationale, il pourrait être demandé aux compagnies aériennes d’obliger au lavage des mains avant l’entrée dans l’avion, de fournir un masque à chaque passager, de désinfecter les avions avant chaque vol et de respecter la distanciation sociale à bord.

Tout passager ou personne souhaitant entrer sur le territoire national par voie terrestre, maritime ou routière, pourrait être soumis à un test sérologique rapide.

Une mise en quarantaine dans un centre de santé ou un des hôtels loués par l’Etat (Ibis, ndlr), pourrait être décidée pour les cas positifs.

Tout indique par ailleurs que la mesure du port du masque obligatoire à Abidjan sera prorogée dans les lieux publics ainsi que les mesures actuellement effectives dans les transports en commun.

Pays jusque-là peu touché, fort d’un système de santé plus performant que certains l’auraient imaginé, remarquable dans cet épisode sanitaire mis sous projecteur et sujet à comparaison internationale, après avoir augmenté et amélioré sa capacité de prise en charge d’éventuels contaminés, la Côte d’Ivoire a officialisé jeudi dernier le traitement à l’hydroxychloroquine, a déjà réceptionné un stock de médicaments et attend la livraison d’un autre.

Amy Touré