Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari (ph)

Le Président nigérian Muhammadu Buhari a reçu le rapport de mission de la délégation de la CEDEAO qui s’était rendue au Mali pour des pourparlers en vue de trouver une solution à la crise socio politique qui secoue ce pays de l’Afrique de l’Ouest.

Buhari a reçu ce mardi à Abuja l'ancien Président et chef de la délégation de la CEDEAO au Mali, Dr Goodluck Jonathan et le président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, sur leur mission.

Goodluck a informé Buhari de ses activités en tant qu'envoyé spécial pour rétablir la confiance au Mali qui est secoué par les manifestations contre le Président Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Ce dernier a écoulé deux des cinq ans de son second mandat.

Comme pierre d’achoppement à la résolution de la crise au Mali, le Mouvement du 5 juin (M5) insiste pour que la Cour constitutionnelle soit dissoute et que le Président IBK démissionne avant que la paix puisse revenir dans le pays.

Conclusion de mission de Goodluck

Au regard de la situation au Mali et par rapport aux positions antagonistes sur le terrain, Goodluck a déclaré que « la CEDEAO ne peut avaliser la révocation d’un Président élu. Ni l'Union africaine (UA) ni les Nations Unies (ONU) ne peuvent le faire. Les dirigeants doivent être élus et partir en vertu des processus constitutionnels, sinon nous aurions des républiques bananières partout ».

Futures actions à mener

Après avoir reçu le rapport de mission de la délégation de la CEDEAO au Mali et Il a remercié Goodluck pour son travail, la présidence nigériane a annoncé que le Président Buhari consultera les principaux dirigeants des pays de la CEDEAO afin de trouver une solution à la crise qui secoue le Mali.

Sur la suite de la mission de bons office engagée par la CEDEAO au Mali, le Président Buhari a déclaré que « Nous demanderons au Président du Niger, qui est le président en exercice de la CEDEAO, de nous informer en tant que groupe, et nous saurons alors la voie à suivre ».

La crise actuelle au Mali s’est accentuée lorsque la justice de ce pays francophone a annulé les résultats de 31 sièges de députés et en les attribuant à certains autres candidats, ce que l’opposition a déclaré être une constipation du Président IBK.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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