Koulibaly 

Après le dépôt de sa candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020, Mamadou Koulibaly n’en démord pas le système de parrainage qui a contraint des éventuels candidats a jeté l’éponge.

Selon l’ancien chef du parlement ivoirien, le parrainage citoyen n’est pas du tout prévu par la constitution.

« Le code électoral a été modifié et le résultat, c’est que il a été demandé à tous les candidats d’aller trouver des citoyens en ville, dans le pays, pour leur demander de fournir leur signature, leur caution à des candidats qu’ils ne connaissent pas. Nous débarquons chez des citoyens de notre pays, et nous leur demandons de nous donner leurs cartes d’identité, de signer un papier pour nous, parce que nous voulons être président de la république. Ça a été difficile, parce que, d’une part, les gens n’avaient pas de pièces d’identité pour la plupart, ou alors les pièces d’identité sont perdues, ou alors les numéros n’existent pas, ou alors les gens avaient peur de donner leurs pièces d’identité, craignant des représailles qui pourraient suivre », a relevé le fondateur du Parti Liberté et Démocratie pour la République (LIDER).

Koulibaly révèle que les citoyens lui ont confié que des candidats ont négocié leur parrainage moyennant de l’argent.

« Nous avons réussi malgré plusieurs personnes qui nous ont demandé de l’argent: «Pour avoir ma signature de parrainage, vous payez combien, vous nous donne à combien?» Parce que d’autres sont passés avant et ont négocié la signature à 2000 FCFA, 5000 FCFA… », a-t-il informé et d’interroger. «  

Comment peut-on construire un système démocratique si ceux qui sont gouvernés sont corrompus par ceux qui aspirent à la gouvernance ? »

Le candidat qui s’est déclaré sous la bannière d’indépendant dit avoir  bouclé l’objectif dans 22 régions et districts, et eu des signatures partout.

« Là où nous avons confortablement dépassé les 1%, nous les avons présentés à la commission électorale. Ce qui nous amène à un total, quand ils ont testé la clé USB, de 35.000-36.000 signatures environ », a ajouté l’ancien numéro deux (02) du défunt régime de Laurent Gbagbo (2000-2011).

Donatien kautcha, Abidjan