Simone Gbagbo et sa délégation à Bonoua ce vendredi devant les populations (Ph KOACI)

Les villes de Bonoua, Divo, Gagnoa, Daoukro, ont été les plus touchées lors des manifestations éclatées contre le troisième mandat du chef de l'Etat.

Plus d'une vingtaine de morts lors des manifestations de protestation contre la décision du chef de l'Etat Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat. Des dégâts énormes ont été enregistrés dans ces villes.

Simone Gbagbo, ancienne première dame de Côte d'Ivoire a décidé d'aller apporter sa compassion dans ces différentes villes.

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Ce vendredi 11 septembre 2020, comme constaté sur place par KOACI, l'ancienne députée d'Abobo est arrivée dans la matinée dans sa ville natale à Bonoua.

A son arrivée, elle s'est rendue chez le représentant du chef de l'Etat à Bonoua, le sous-préfet Krah Kouadio Maezan, afin de lui présenter les civilités.

Ensuite, Simone Gbagbo et sa délégation se sont rendues à la cour royale où elle a tenu à remercier la royauté d'avoir pesé de son poids pour ramener le calme à Bonoua, au lendemain des affrontements.

"Je voudrais dire merci à la royauté et dire yako (compassion Ndlr) aux familles. Yako également pour toutes les difficultés que le pays rencontre", a-t-elle dit pour commencer.

Simone Gbagbo s'est aussi rendue sur les lieux du commissariat de la ville qui a été saccagé lors des affrontements pour constater l'ampleur des dégâts.

L'ex-première dame était accompagnée par des anciens ministres du gouvernement Gbagbo tels que Hubert Oulaye, Firmin Sekré, Charles Dosso Rodel, Emile Guiriéoulou et plusieurs autres cadres du front populaire ivoirien (FPI) fidèle à Gbagbo.

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Prenant la parole avant celle qui est suspectée par certains d'avoir un rôle dans les heurts survenues lors des manifestations auxquels se sont mélangés des petits groupes de casseurs, pour certains venus d'Abidjan, Hubert Oulaye a salué la détermination de la population de Bonoua.

"Bonoua est pour le FPI, une ville symbole. Nous nous souvenons que c'est Bonoua parmi toutes les villes, la première à dire non. Le président Gbagbo vous demande de panser vos plaies. Nous sommes dans ce combat, en dépit des machettes, nous allons le gagner. Pour l'heure nous sommes venue avec la première (Simone Gbagbo Ndlr) qui aura les mots pour vous. Nous sommes fiers de Bonoua. Sachez que le combat que vous avez commencé va se poursuivre. Nous ne resterons pas sans réagir", a martelé Hubert Oulaye. 

Pour sa part, Simone Gbagbo n'a pas manqué d'exprimer sa fierté pour la bravoure des populations de Bonoua qui selon, elle, ont fait preuve de détermination pendant les événements.

"On vient vous dire qu'on est fiers de vous. Vous êtes en train de devenir le modèle que tous les Ivoiriens veulent suivre. Quand vous prenez des décisions patriotiques, vous plaisez aux Ivoiriens", a fait savoir Simone Gbagbo qui s'est longtemps adressée à ses parents dans sa langue maternelle. 

Jean Chrésus, envoyé spécial à Bonoua