Une délégation du groupe américain African Global Development, spécialisé dans l’aéronautique, conduite par son président Phil Smart, ont échangé ce mardi soir avec le premier ministre burkinabé Christophe Dabiré sur la signature d'une convention d'acquisition partielle de la compagnie nationale Air Burkina. 

Avec cette reprise partielle, mais majoritaire, ce sont environ 250 milliards de FCFA qui seront injectés dans le capital de la compagnie, en vue de renforcer sa flotte.

Selon M. Smart, le processus de reprise de la compagnie est en cours. Ainsi, après la signature de la convention d'acquisition, le processus juridique sera entamé et durera environ deux mois. 

C'est à l'issue de cette étape, que de nouveaux avions viendront renforcer la flotte de Air Burkina, qui va passer du régime de société d'Etat à régime de société privée, à partir du 1er janvier 2021.

« A partir de ce moment, nous pourrons mettre en œuvre tout ce que nous avons pris comme décisions, tout ce que nous avons mis dans notre plan d'action », a expliqué M. Smartt.

« Nous sommes en train de dérouler le plan du gouvernement pour la relance de Air Burkina », a soutenu, le ministre burkinabè en charge des Transports, Vincent Dabilgou. 

Selon M. Dabilgou, l'objectif de cet accord avec le repreneur américain est de travailler à consolider les bases de la compagnie. 

Pour cela, le gouvernement a élaboré consistant à stabiliser Air Burkina et à faire en sorte que son leadership soit conservé dans la sous-région africaine.

 « C'est ce que nous avons fait, en réalisant des lising avec trois avions (des embraer) », a expliqué le ministre Vincent Dabilgou.

Une deuxième phase, consistera à relancer la compagnie, afin d'aller à la conquête du monde. Et pour atteindre cet objectif, il fallait trouver un partenaire qui, non seulement dispose de ressources financières conséquentes, mais aussi de la technologie et qui connaît l'aviation civile. 

Le ministre a annoncé qu'avec cette reprise, la flotte de Air Burkina sera renforcée par des « Airbus » et des « ATR » notamment, pour permettre à la compagnie de faire beaucoup plus de vols, notamment vers l'Europe.Par ailleurs, le plan de relance de la compagnie nationale permettra à notre pays, de disposer d'un centre de formation aéronautique qui contribuera à former les jeunes pilotes et les mécaniciens au sol.

« Les repreneurs de Air Burkina ont compris que la position géographique de notre pays est intéressante pour eux, parce que c'est un potentiel qu'ils veulent développer », s'est réjoui le ministre Dabilgou.

Boa, Ouagadougou