Dans une analyse sur les élections présidentielles prévues le 31 octobre 2020, le media d’Etat de l’hexagone « France 24 », situe les enjeux du scrutin à la question de la place des musulmans en côte d’Ivoire.

« Présidentielle en Côte d'Ivoire : la place des musulmans, enjeu crucial du scrutin », titre le confrère avant d’expliquer. « L’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir en 2011, premier président musulman de Côte d’Ivoire, a placé cette communauté, jadis exclue, au cœur des rouages du pouvoir administratif et social. Après dix ans de guerre civile (2002-2011) qui ont divisé les Ivoiriens sur des lignes autant politiques que religieuses, la question de la place des musulmans dans le pays pourrait faire ressurgir les fantômes du passé », analyse la consœur Caroline Dumay.

Que cache une telle analyse loin des réalités ivoiriennes à cinq jours des élections ? Car si les ivoiriens sont divisés au plan politique, ce n’est pas le cas au plan religieux comme l’occident à toujours tenté de le faire croire.

Les cohabitations inter-religieuses et mariages inter-religieux le démontrent suffisamment dans le pays.

Et cette question de religion utilisée autrefois par des politiciens est aujourd’hui un disque rayé. Donc que cherche France 24 à vouloir réveiller les vieux démons d’hier ? Car ce media n’est pas à son premier dérapage durant cette période électorale. Après les tensions survenues dans la ville de Bonoua, son correspondant en Côte d’Ivoire, Brouck, a relayé que cette localité est le fief de l’opposant, Pascal Affi N’Guessan.

Après un autre épisode d'évocation d'une armée que seul eux voient divisée, nos confrères français paraissent, depuis Paris, déconnectés de la réalité ivoirienne. Tout ceci pourrait avoir pour but de contribuer à un chaos dans le pays qui profiterait peut être, qui sait, à leurs commanditaires quand on sait que les médias d'Etat sont aux ordres des systèmes avides en permanence de tout profits, même immédiats.

Donatien Kautcha, Abidjan