Amadou Koné procédant à la pose d'une première pierre à Bouaké (ph KOACI) 

Ville ayant été fortement marquée par les différentes crises politico-militaires qu'a connues la Côte d'Ivoire depuis les années 2000, Bouaké est en train d'ouvrir une nouvelle page de son histoire. La capitale du Gbêkê veut définitivement tourner le dos aux tourments et s'inscrire résolument dans une dynamique de développement.

Depuis maintenant 3 ans que la ville est en train de faire sa mue. Réhabilitation et construction de bitumes et d'autoroute ; l'amélioration des conditions de vie des populations, avec une meilleure alimentation en eau potable, l'augmentation de localités électrifiées, le démarrage des travaux de construction du plus grand marché de la sous région, faisant de la ville un important pôle commercial ; le lancement des travaux du deuxième CHR et la construction de plusieurs centres de santé et des écoles ; le démarrage des travaux de renaissance de la piscine municipale ; la réhabilitation et l'agrandissement du stade de la paix... Ce sont autant d'actions visibles, qui ont fini par convaincre les populations à faire un choix, celui de la paix et de la stabilité. 

Pendant que dans certaines villes du pays, l'on assiste à des actions subversives en cette période électorale, occasionnant des dégâts matériels importants et des pertes en vie humaine, les habitants de Bouaké, eux, préfèrent s'en éloigner. Car, des années en arrière, ils ont payé le lourd tribut de la rébellion et de l'instabilité politique, qui a mis leur localité en retard, en terme de développement.

Mieux, les populations de Bouaké ont décidé d'être attentifs aux offres des candidats en campagne en faveur de leur bien-être. Des quatre candidats retenus pour la présidentielle du 31 octobre prochain, deux sont fortement en campagne dans la capitale du Gbêkê. De Kouadio Konan Bertin à Alassane Ouattara, chacun y va de ses propositions, vantant son programme de société. Ainsi, sur le terrain, tout va bien, aucune menace, les affiches des candidats sont affichés ça et là, dans leur meilleure posture. 

Pour les habitants de Bouaké, le choix des urnes est la meilleure voie d'expression de la démocratie. Tout autre voie en dehors des urnes, n'est qu'une porte ouverte à la chienlit, au désordre et à la descente aux enfers. « Nous avons trop souffert des années de guerre. Alors plus question de retomber là dedans », soutient Marius, gérant de pâtisserie au quartier Commerce.

La capitale du centre se veut désormais un modèle de développement ; l'exemple à copier pour tirer les leçons du passé.

T.K.Emile, Bouaké

tkemile@koaci.com