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Les usurpations d’identité font des milliers de victimes chaque année au Cameroun. Les pouvoirs publics estiment à environ 5 milliards FCFA le coût de ces fraudes.  

Avec l’avènement d’internet, notamment les réseaux sociaux, le phénomène grandit et permet plusieurs dérives et les arnaques de toutes sortes. Les auteurs d’usurpation d’identité violent la vie privée, la correspondance, nuisent à l’image, piègent le réseau d’amis, vident le compte bancaire…

Ainsi, 3388 cas d’usurpation d’identité ont été enregistrés en 2018 au Cameroun, a-t-on appris.

Alors qu’en 2019, 2050 plaintes dénonçant le scamming et le phishing d’environ 5 milliards FCFA de pertes financières, ainsi que près de 6 milliards de pertes relatives aux fraudes bancaires, et 11617 vulnérabilités ont été détectées sur les sites web des administrations publiques camerounaises.

Ces chiffres ont été rendus publics lors du récent forum sur la cybercriminalité organisé par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel).

Placé sous le thème : Cyberespace national et défis sécuritaires, le forum de Yaoundé a réuni les plus grands experts camerounais du digital et des questions de cyber sécurité.

Yaoundé veut sévir contre tous les délinquants du cyber espace. Le gouvernement en a-t-il les capacités ?  

Dans le cadre de sa politique nationale de sécurité, le Cameroun s’est doté en 2010, d’un arsenal juridique destiné à réprimer les délinquants du cyber espace et à sanctionner les dérives sur l’utilisation des Tic. Malgré ce dispositif, la cybercriminalité ne cesse de prendre de l’ampleur.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun. 

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