Mariam Traoré lundi au parlement panafricain de Midrand

La députée ivoirienne, Mariam Traoré qui a prêté récemment serment au Parlement panafricain (PAP) à Midrand, en Afrique du Sud a encore fait parler d’elle lors de l’élection des instances dirigeantes de l’institution.

Un député Sud-africain qui a rappelé une de ses collègues à l’ordre a suscité la colère de la parlementaire  de Tengrela.

Elle s’est levée dans la salle pour s’insurger contre son collègue. Pour celle qu’on surnomme aujourd’hui « Ibièkèssè », il est inconcevable qu’on puisse s’attaquer à une femme. Malgré les injonctions du président lui demandant de s’asseoir, Madame Traoré a tenu à se faire entendre par ses mots : 

« Motion... motion ... motion le président (...) par solidarité, je ne peux pas m’asseoir parce qu’on ne peut pas insulter une femme (...) On ne peut traiter une femme de menteuse (...) Je suis une femme, je ne peux pas Mr le président, on ne peut pas m’insulter... »

L’élection des instances dirigeantes du Parlement panafricain, l’assemblée consultative de l’Union africaine, qui regroupe 55 pays du continent, a viré au pugilat, lundi 31 mai, à Midrand en Afrique du Sud. Des députés en sont venus aux mains, se disputant l’urne de l’élection.

Tout avait commencé sous les meilleurs auspices pour l’élection du bureau, c’est-à-dire un président et quatre vice-présidents. Cependant, un désaccord sur la rotation régionale des postes s’est fait jour, entraînant invectives et bagarre entre parlementaires.

Le Parlement panafricain est l'assemblée consultative de l'Union africaine, organisation continentale regroupant 55 pays africains.

L'assemblée est composée de 265 députés (dès que tous les pays auront ratifié l'acte constitutif du Parlement). Chacun des 44 pays membres de l'Union envoie cinq députés élus ou nommés par les parlements nationaux. 

Les principaux partis ou mouvements politiques nationaux doivent être représentés dans cette délégation, ainsi qu'au moins une femme.

Donatien Kautcha, Abidjan