Muhammadu Buhari (ph)

Les nigérians surtout ceux de l’opposition sont à nouveaux situés sur des intentions que d’aucuns prêtent au Président Muhammadu Buhari à vouloir briguer un troisième mandat à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel en 2023.

Afin de couper court aux rumeurs et rassurer ses compatriotes, le Président Buhari s'est prononcé sur la question et a déclaré qu'il ne nourrit pas une telle ambition et a exclu la possibilité de briguer un troisième mandat à l'expiration de son deuxième mandat le 29 mai 2023.

Buhari s’est prononcé contre ces rumeurs hier mardi à Abuja lors d’une réunion avec le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), le professeur Mahmood Yakubu, et d'autres commissaires électoraux et ce dans le cadre d’une meilleure organisation des élections de 2023 au Nigeria.

Dans sa déclaration, le Président nigérian a insisté sur le fait que son administration n'a pas de programme pour un troisième mandat et a promis de faire de son mieux pour assurer une organisation réussie des prochaines élections dans tout le pays malgré l'augmentation de la violence.

Contre des attaques de certaines représentations locales de la CENI à travers le pays, Buhari a assuré que « Ces attaques sont totalement inacceptables, et nous ne permettrons pas à ceux qui sont derrière elles d'atteindre leurs objectifs pervers ». Après cette mise en garde, le Président nigérian a ajouté que « j'ai assuré la CENI que nous mettrons à leur disposition tout ce dont ils ont besoin pour fonctionner efficacement, afin que personne ne dise que nous ne voulons pas y aller (élections) ou que nous voulons un troisième mandat ».

Rappelons que déjà en novembre 2019, le Président Buhari avait pris l’engagement devant les membres de son parti APC que « Je ne vais pas commettre l'erreur de tenter un troisième mandat. En plus de l'âge, j'ai juré sur le livre saint que je respecterai la constitution qui autorise deux mandats. Je sais que je suis dans mon dernier mandat… ».

Avant l'expiration de son deuxième mandat en 2007, l'ancien Président Olusegun Obasanjo avait tenté de modifier la constitution pour s’offrir un troisième mandat, mais sa tentative a été rejetée par l'Assemblée nationale.

Mensah correspondant permanent de KOACI au Togo, Nigeria et Ghana

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