Laurent Gbagbo, ancien président ivoirien



Pour les partisans de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, son retour annoncé pour le 17 juin 2021 n’est plus qu’une question de jours.

Gbagbo devrait atterrir d'un vol de Bruxelles Airlines, sauf changement de dernière heure le jeudi prochain.

C'est ce qu'a indiqué devant la presse, son porte-parole, Justin Koné Katinan, par ailleurs, président de la commission communication du comité national d’accueil pour le retour de l’ex-président Laurent Gbagbo. 

Katinan a laissé entendre le mercredi dernier lors d'un rendez-vous avec la presse que les autorités ivoiriennes sont partenaires de l’organisation du retour de Laurent Gbagbo. Il a ajouté qu'aucune restriction n’avaient été formulées par le Gouvernement concernant ce retour. 

Bertin Konan Kouadio (KKB) lors de sa visite hier jeudi soir au siège de la plateforme Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) à Cocody a évoqué la question du retour de Gbagbo.

 "La mission de réconciliation requiert la mobilisation de toutes les forces vives. Il faut s'assurer de l'implication de toutes les filles et fils de la nation. Actuellement, je rencontre les partis politiques pour recueillir leurs avis. Après, on va initier d'autres rencontres avec tous les acteurs pour discuter du contenu de la réconciliation. J'ai besoin de votre implication. Je pense que les clignotants sont passés au vert. Le président Ouattara est dans de bonnes dispositions d'esprit. Gbagbo va atterrir, contrairement à ce que vous avez prévu, dans le salon présidentiel. Pour ce qui concerne le format de l'accueil, tout ce qui nous préoccupe, c'est la sécurité de l'individu Laurent Gbagbo. Si on a réussi ça, le reste va suivre. L'essentiel, c'est que Gbagbo soit en Côte d'Ivoire, une fois à l'aéroport qu'on le prenne et le conduise à son domicile, une fois qu'on aura réussi ça, ma mission est terminée", a affirmé KKB devant les partisans de Laurent Gbagbo dont Armand Ouégnin, Koné Katinan et bien d'autres. "

Une source proche du pouvoir ivoirien et membre du Gouvernement confie exclusivement à KOACI que la question du retour de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a fait l'objet d'une réunion d'urgence le mercredi soir dernier avant le conseil des ministres.

À cette réunion de haut niveau où le chef de l'État ivoirien Alassane Ouattara était présent, quelques ministres invités qui ont eu accès à cette rencontre ont été priés de donner leurs avis sur la question de ce retour de l'ancien président ivoirien annoncé pour le 17 juin 2021 par ses partisans.

Au cours de cette réunion de haut niveau, où chef de l'État a posé la question concernant le retour de Laurent Gbagbo et alors que les choses allaient dans tous les sens, notre source précise qu'à sa grande surprise, le chef de l'Etat Alassane Ouattara a tranché sur la question du retour de Laurent Gbagbo.

 "Moi j'ai souffert de ces choses-là, je ne peux pas le faire à un autre, Gbagbo est un ancien chef d'Etat, ce n'est pas à moi Ouattara de lui refuser ses droits, je vais donner à Gbagbo plus de droits et ça commence depuis l'aéroport", aurait affirmé le chef de l'Etat lors de cette réunion selon notre source. "

Notre source ajoute que pour la question de l'expiration du passeport de Nadiani Bamba, la seconde épouse de Laurent Gbagbo, le chef de l'Etat Alassane Ouattara a donné l'ordre pour que des facilités lui soit accordées pour qu'elle embarque de Bruxelles pour Abidjan, même si son titre de voyage a expiré afin qu'elle rentre dans son Pays sans être inquiétée.

Notre source continue pour dire que même si quelques-uns des ministres étaient contre, le chef de l'Etat a tranché clairement sur la question du retour de Laurent Gbagbo.

En tout cas, sauf changement de dernière minute, l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo devrait être à Abidjan le jeudi prochain à 15 heures.

Pour rappel, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), après une dizaine d’années de procès, Laurent Gbagbo doit regagner son Pays, même si le collectif des victimes de Côte d'Ivoire (CVCI) de Diaby Issiaka estime que l'ancien président ivoirien doit être conduit en prison une fois en Côte d'Ivoire et que le RHDP, Parti présidentiel souhaite un retour sans bruit de ce dernier. 

Jean Chrésus, Abidjan