Une rue d'artisan de Treichville à Abidjan (ph KOACI)

En Côte d'Ivoire, l'enquête à l'indicateur multiples réalisée en 2016 par le ministère du Plan et du Développement indique que 5 millions de personnes n'ont pas accès à des toilettes dans nos villages, et même dans les villes.

Du coup, les communautés rurales, les enseignants et les élèves pratiquent la défécation à l'air libre. Cette situation favorise, la présence de maladies comme la bilharziose, le choléra et la fièvre typhoïde. 

« Les conséquences du phénomène de la défécation à l'air libre touchent également à des questions de dignité humaine. Surtout chez les femmes, les filles et les personnes vulnérables. Cette dégradante situation peut susciter et suscite toujours un sentiment de honte qui, à son tour, peut être cause d'absentéisme, d'abandon scolaire ou exposer à des risques de viols particulièrement chez les jeunes filles. La pratique de la défécation à l'air libre entraîne un fort taux de morbidité et de mortalité surtout chez les enfants de moins de 5 ans », a précisé, Bouaké Fofana, ministre de l'Assainissement et de la Salubrité, à l'occasion d'une cérémonie de remise de lot de matériel technique (motos, brouettes, tricycles ...) aux animateurs communautaires des régions de la Côte d'Ivoire dans la capitale politique ivoirienne.

Selon lui, le gouvernement ivoirien a la volonté d'assurer l'accès de toutes les populations dans des conditions équitables à des services d'assainissement et d'hygiène adéquat à condition que les partenaires techniques et financiers, le secteur privé accroissent les ressources dédiées aux financements de l'assainissement en milieu rural.

« Si les financements collectifs bénéficient de financements adéquats, l'assainissement autonome reste encore largement sous financé. Or ce type d'assainissement concerne la quasi-totalité de nos villages et même nos villes de l'intérieur », a-t-il ajouté, invitant l'ensemble des populations à faire de l'utilisation et de la construction des toilettes une pratique courante pour la préservation de la santé de tous et la restauration de la dignité humaine.

Par ailleurs, l'État envisage de construire un bloc de six(6) latrines dans les écoles des villages cibles, et d'amener les communautés rurales à se construire et utiliser des latrines familiales durables afin de mettre fin à la défécation à l'air libre.

Enfin, le programme a intégré la participation d'agents communautaires constitués en Très Petites Entreprises (TPE) qui sont formés en technique de construction de latrines durables, en collecte de données et en gestion entrepreneuriale.

Wassimagnon