Une semaine après l’attaque meurtrière ayant causé la mort d’une quinzaine de soldats, l’armée camerounaise déploie des chars lourds dans la région du Nord-ouest secouée par la crise anglophone depuis bientôt 5 ans.

Le ministre de la Défense avait prévenu d’un « changement d’approche dans l’action des forces de défense et de sécurité », face à l’utilisation par les irrédentistes séparatistes d’un armement de plus en plus « sophistiqué et bénéficiant de l’appui humain et matériel extérieur. »

Les premiers chars ont été aperçus ce jeudi apprend-on.

Nouvelle étape

Apres plus de 4 ans de conflit, l’annonce de Joseph Beti Assomo le ministre de la Défense sonne comme c’est une nouvelle escalade dans la crise anglophone qui a déjà causé la mort d’au moins 3000 personnes et fait plus de 700 mille déplacés. 

Selon une source militaire, l’on assiste à la montée en puissance de l’armée.

«Le déploiement des chars d’assaut dont Abrams n’est pas anodin. Le char que nous déployons est un engin essentiel dans le dispositif de l’armée camerounaise. Acier blindé d’une soixantaine de tonnes, il est suréquipé et possède une terrible puissance de feu et peut être utilisé avec tout genre de munitions », explique une source militaire ayant requis l’anonymat.

En rappel, une récente attaque séparatiste au lance-roquette antichar a débouché sur la mort d’une quinzaine de soldats du Bir en mission de reconnaissance dans la localité de Bamessing, arrondissement de Ndop, département du Ngo-Ketundja région du Nord-ouest. 

Les insurgés avaient immobilisé un convoi de véhicules des forces de défense avant d’ouvrir le feu sur ces derniers sérieusement incapacités par la déflagration des charges explosives.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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