un tricycle immobilisé à Yopougon (Ph KOACI)

Sur toutes les routes nationales, toutes les routes en deux fois deux voies et deux fois trois voies reliant les communes, tous les boulevards, les rues principales et avenues, les tricycles ne sont pas autorisés de les emprunter. Ces voies jouant un rôle majeur dans le transit urbain.

Une mesure qui n'est pas du goût des conducteurs de engins à trois-roues.

Ils ne sont pas contents et ils le font savoir à travers une grève de trois (3) jours entamée depuis le lundi. 11 octobre 2021.

Comme constaté par KOACI, à Yopougon, les conducteurs de tricycles expliquent que cette grève est consécutive à la mise en application, par la mairie de Yopougon, de la décision du Gouvernement interdisant désormais l’accès à toutes les voies du réseau structurant de la ville d’Abidjan.

"À Yopougon, la mairie nous interdit de circuler de Yopougon Siporex au Palais de justice, de Sable jusqu’au Koweït, de la cité de la Brigade Anti-émeute (BAE) jusqu’à Gesco" fait savoir Seydou Touré, un conducteur de tricycle.

Il s'interroge sur l'opportunité de payer la patente annuelle de 65.000 francs CFA pour se voir interdire d'exercer son activité.

“À quoi sert donc la patente que nous avons payée si on ne peut pas circuler pour exercer notre activité ? C’est pourquoi nous grevons”, a confié le gréviste.

De son côté, la marie de Yopougon est ferme.

Elle invite les conducteurs de tricycles à respecter scrupuleusement la loi, conformément aux dispositions prises par le Gouvernement et intégrées dans le plan de circulation des tricycles et des conditions de circulation des motos, dans le Grand Abidjan.

Ces mesures précisent les services de la mairie de la plus grande commune ivoirienne vise à favoriser la fluidité du trafic urbain dans la ville d’Abidjan, et contribuer de façon substantielle à l’amélioration de la sécurité routière sur les itinéraires définis.

Jean Chresus, Abidjan