CI Engineering, une structure appartenant à 73% à l'Etat Côte d'Ivoire, spécialisée dans la mécanique générale, la soudure, la chaudronnerie et l'entretien des usines.

Depuis trois mois les ouvriers de CI Engineering n'ont pas de salaires. Certains se dont confiés ce jour à KOACI et ont soutenu que cette situation est due à l'incompétence des dirigeants actuels qui ont fait perdre à l'entreprise les marchés.

En 2018, le ministre de l'Industrie avait rendu visite aux ouvriers et les avait rassuré que l'Etat allait trouver un moyen pour solder les salaires jusqu'à ce qu'il prenne des résolutions.

« A cause de la mauvaise compétence des dirigeants l'entreprise n'a plus de marchés. Les salaires ne sont plus versés régulièrement. Nous avons appris que l'Etat verse de l'argent pour les salaires des ouvriers mais nous ne recevons rien. Nous avons trois mois d'arriérés de salaires. Plusieurs partenaires dont Palmindustrie ont résilié leur contrat », ont expliqué ces ouvriers sous le couvert de l'anonymat de peur d'être licenciés.

«Après le départ du ministre, les salaires ont été payés régulièrement sur 6 mois. Souvent on fait 4 mois voire 5 mois sans salaires. Nous sommes 40 ouvriers. Au départ nous étions 49, il y a eu des départs et des renvois. En 2018, avant l'arrivée du ministre pour revendications de salaires, deux ouvriers ont été renvoyés . L'affaire est pendant devant la justice », ont-ils expliqué.

Selon nos interlocuteurs, les ouvriers ont tenté à plusieurs reprises de rencontrer la Directrice mais en vain. Ces derniers ont affirmé que la Direction avait promis mettre en location, un espace appartenant à l'entreprise pour régler leurs salaires.

«L'Etat avait décidé de nous octroyer de l'argent chaque fin de mois. Malheureusement nous avons trois mois d'arriérés de salaires. Nous avons tenter de rencontrer la Directrice, en vain. La Direction nous fait croire qu'elle va mettre en location la parcelle mitoyenne à l'entreprise située à Vridi en face de l'Inspection du travail », ont mentionné ces ouvriers.

L'atelier de CI Engineering est construit sur un espace de 3 hectares, c'est le deuxième atelier, selon les ouvriers, le mieux équipé en Afrique. Les machines sont opérationnelles. Faute de marchés, elles se dégradent.

Aujourd'hui, le souhait des ouvriers est que l'Etat trouve un moyen pour sauver l'entreprise, parce que lors du passage du ministre, l'option de privatisation n'était pas à l'ordre du jour.

«Il avait promis trouver des moyens pour renforcer la structure. Depuis 2018, rien n'est fait. Nous sommes désespérés, notre souhait est que l'Etat réagisse à notre cri de cœur », ont souhaité, les ouvriers.

En attendant, ils s'interrogent comment les 40 ouvriers passeront la fête du nouvel an vu qu'ils n'ont pas de salaires depuis octobre. C'est pourquoi, ils demandent à l'Etat de se pencher sur leur cas.

Wassimagnon